Etat d'urgence sanitaire : le Sénat vote en faveur d'une prolongation jusqu'au 3 mai

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 29 janvier 2021 à 10h35
Le Sénat a adopté, dans la soirée du mercredi 27 janvier, avec plusieurs corrections, le projet de loi concernant la prolongation de l'état d'urgence sanitaire en vigueur en France. Alors que le gouvernement entendait faire durer le cadre juridique d'exception jusqu'au 1er juin, les sénateurs préfèrent la date du 3 mai.

Le Sénat approuve la prolongation de l'état d'urgence sanitaire. Dans la soirée du mercredi 27 janvier 2021, les sénateurs ont voté en faveur du prolongement de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 3 mai 2021. Soit une durée raccourcie d'un mois par rapport à la proposition du gouvernement votée à l'Assemblée nationale, qui prône un allongement du cadre juridique exceptionnel jusqu'au 1er juin 2021. 

Aussi, le Sénat à majorité de droite s'est prononcé par 235 voix pour, 39 voix contre et 70 abstentions. Le régime d'exception, en vigueur depuis le 17 octobre 2020, doit prendre fin le 16 février prochain. Sans surprise, les sénateurs des groupes Les Républicains, LREM, RDSE et centristes ont été très nombreux à voter en faveur de l'adoption de ce texte de loi.

En ce sens, "ne pas voter cette prolongation reviendrait à poignarder l'exécutif dans le dos en plein milieu de la bataille" résume le président du groupe Indépendants, Claude Malhuret, à LCI. Désormais, députés et sénateurs doivent s'entendre pour tomber d'accord sur un texte commun. Une commission mixte paritaire est actuellement en train de trouver une solution législative, comme le prévoit la Constitution. 

Pour le ministre de la Santé Olivier Véran, la date du 1er juin fixée par le gouvernement reste "cohérente au regard de la dynamique de l'épidémie", explique-t-il. Selon lui, "c'est le temps nécessaire pour que la campagne de vaccination produise pleinement ses effets", affirme le ministre. La majorité des sénateurs a refusé systématiquement les amendements présentés par le gouvernement, pour rétablir l'échéance à la date du 1er juin. Maintenant, l'avenir de la crise sanitaire réside entre les mains de la commission parlementaire. 

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