Les annonces d'Emmanuel Macron lors de l'interview du 14 juillet 2020

Par Rizhlaine de Sortiraparis · Photos par Julie de Sortiraparis · Publié le 14 juillet 2020 à 14h58
Emmanuel Macron s'exprime lors du 14 juillet 2020, le temps d'une interview à voir sur TF1 et France 2 dès 13h20. Le chef de l’Etat est interviewé par Léa Salamé et Gilles Bouleau. L'interview, qui devait durer 45 minutes, a duré plus d'1h15. Chômage, plan de relance, plan sanitaire, réchauffement climatique, impôts, nouveau gouvernement... retrouvez les annonces du président.

Décidément, ce 14 juillet 2020 s'annonce très différent des précédents. Alors que le traditionnel défilé militaire se voit remplacé par une cérémonie place de la Concorde, le chef d'État Emmanuel Macron a renoué avec un rituel politique : celui de l'entretien annuel lors de la Fête Nationale

Jusque là, le président Emmanuel Macron n'avait pas accordé d'interview télévisée lors des célébrations du 14 juillet. Il s'agit pourtant là d'une habitude qui avait commencé en 1978 avec Valérie Giscard d'Estaing et qui avait été reprise depuis par l'ensemble des successeurs à l'exception de Nicolas Sarkozy. Pourtant, cette année, en pleine crise sanitaire et économique, Emmanuel Macron s’exprime lors de la Fête Nationale.

Quant au Premier ministre fraîchement nommé Jean Castex, il devrait s'exprimer à son tour le 15 juillet.

Suivez le discours du président en direct :

L'image d'Emmanuel Macron et du gouvernement

Lors de ce discours, le Président est revenu sur l'image qu'il a auprès des Français. Puis, il est revenu sur le remaniement : "Le projet n'est pas de changer de cap, c'est toujours d'avoir une France forte et autonome. Le projet est de changer de chemin : passer par le dialogue social, par la discussion avec les élus". Il a loué le travail d'Édouard Philippe, mais a expliqué qu'il devait changer d'équipe pour son "nouveau chemin".

Il a choisi Jean Castex, car il a "vu sa méthode", "c'est un élu de terrain, qui a une culture du dialogue social" et conteste un gouvernement de droite. Pour lui, il y a un dépassement politique. "Notre gouvernement est un gouvernement de femmes et d'hommes qui viennent de la droite comme de la gauche."

Quand il est questionné sur Gérald Darmanin, il explique que la présomption d'innocence est nécessaire en démocratie et précise : "La cause féministe, je la partage".

Les annonces sur la crise du coronavirus

Sur la question du coronavirus, Emmanuel Macron revient sur la nécessité de prévenir le retour du virus, avec les gestes barrière. Il souhaite rendre le masque obligatoire, si possible dès le 1er août. Il répète "mettez des masques !". Puis, Emmanuel Macron a souligné que les tests sont une bonne manière "d'être isolé et d'éviter la vague" et averti que "Si on ne veut pas de deuxième vague, ça dépend de nous. Nous tester, nous organiser". Mais au retour de l'épidémie, le président affirme : "Oui, nous serons prêts". "On sait ce qu'on consomme en masque, nous sommes organisés".

Léa Salamé a demandé si la France serait la première servie dans le cas où Sanofi serait le premier à découvrir un vaccin, il a répondu qu'il n'y aurait pas de "nationalisme sanitaire". C'est ce qu'ils ont appelé "l'accès mondial" : on sécurise les principes actifs et la production en France, pour éviter la dépendance.

Les annonces sur la crise économique

Évoquant la crise économique, Emmanuel Macron confirme les chiffres : "entre 800.000 et 1 million de chômeurs en plus sont à craindre au printemps 2021". La priorité de cet été et de la rentrée sera l'emploi. 

Pour lui, il faut agir pour les emplois existants. Le président revient sur le fameux "quoiqu'il en coûte" : "quand il y a le feu à la maison, on ne compte pas le nombre de seaux". C'est un plan "anti-licenciement" qui a un coût. Il explique qu'il vaut mieux accepter une baisse de salaire, mais avec un intéressement. Si le salarié fait un effort quand ça va mal, il faut qu'il y gagne quand ça va mieux.

"La jeunesse doit être la priorité de cette relance". Pour le gouvernement, il faut accompagner les entreprises avec des apprentissages et les alternances, avec une aide inédite. On va aussi ouvrir 100.000 contrats civiques dans les 6 mois qui viennent.

Les annonces sur les réformes

La réforme des retraites ne se fera pas dans sa forme, il faut l'amender. Jean Castex devra donner un calendrier pour mettre en place le système universel. Ce système est juste, mais il faut lui donner du temps. Il concède : "La retraite, c'est le patrimoine de ceux qui n'en ont pas".

Questionné sur les impôts, Emmanuel Macron affirme que "La trajectoire fiscale décidée et votée sera tenue. On ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts". Pour lui, "Si on augmente les imports, les gens ne consomment pas et le doute s'installe". On aura une dette covid, il faudra l'amortir. 

Sur le climat, Emmanuel Macron valide un futur referendum pour introduire la lutte contre le réchauffement climatique dans l’article 1 de la constitution. À la question des mesures concrètes, le président a souligné l'aide à la transition écologique demandée par 800.000 Français, mais aussi des aides à la rénovation thermique des EHPAD et des écoles. "On ne va pas recréer l'industrie d'hier, mais on peut redevenir une industrie grâce à l'écologie du mieux".

Les annonces sur l'après 2022

Emmanuel Macron a affirmé : "On a le droit de voir loin et grand, y compris lorsqu'il ne reste que 600 jours". À cela, les deux journalistes ont souhaité en savoir plus sur un deuxième quinquennat : ce à quoi le président a répondu qu'il ne veut pas s'enfermer dans un autre calendrier.

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