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· Publié le 9 décembre 2011 à 16h55
Topographies de la guerre jusqu'au 18 décembre 2011 de 12h00 à 22h00.
Des œuvres photographiques ou vidéo qui, sans renier le coût humain des combats, envisagent une lecture de la guerre par sa géographie.
Comment imaginer qu'autre chose que la bataille puisse représenter la guerre ? Les oeuvres photographiques ou vidéo réunies dans cette exposition laissent délibérément hors cadre l'affrontement, le corps, la chute, la blessure, la mort.
Toutes réalisées depuis 2000, elles ont donc en commun une ambition documentaire déclarée, manifeste : le parti pris d'une totale désincarnation de la guerre et, de ce fait, une focalisation sur les sites, les position, les espaces géologiques ou construits. Des essais topographiques, en quelque sorte, qui, loin de renier le coût humain des combats, privilégient une lecture de la guerre par sa géographie. Ces options iconographiques coïncident, dans le domaine stratégique, avec l'usage de techniques de simulation, la propagation d'armes agissant à très longue distance, mais également avec la censure médiatique exercée par les États-majors, et la quasi-impossibilité pour les photographes et vidéastes d'opérer librement sur le terrain. Le territoire de la guerre est-il en train de devenir une donnée abstraite, une construction idéologique, une donnée irreprésentable?
Avec les oeuvres de : PAOLA DE PIETRI, To Face / JANANNE AL-ANI, Shadow Sites I JO RACTLIFFE, As Terras Do Fim Do Mundo / AN-MY LÊ, 29 Palms / HARUN FAROCKI, Serious Games 4 / DONOVAN WYLIE, Outposts / TILL ROESKENS, Aïda, Palestine / EYAL WEIZMAN ET LUC DELAHAYE, The space of this room is your interpretation / WALID RAAD, Let’s be honest, the weather helped / COLLATERAL MURDER (mis en circulation par WikiLeaks).