Benjamin, Chronique d’un joueur de fifre à la Galerie AREA du 15 décembre 2011 au 31 janvier 2012 de 15h00 à 19h00.
En 1842, Manet n’a que dix ans, et Stendhal meurt. L’un regardait l’Italie, l’autre regardera l’Espagne. Benjamin emprunte à ces deux artistes les noms de leur héros, leurs formes et leurs figures. Depuis toujours Benjamin a eu à cœur de dénicher ses titres dans le passé orné de la mémoire, et de raviver les ombres et les lumières des Watteau, Goya et autre Rosalba Carriera … Dans le temps du travail, dans le métier sans cesse réinventé des matières, en restant ferme sur le chemin de sa propre mythologie? Depuis toujours Benjamin ne regarde qu’à travers le prisme des œuvres des musées, esquissant des fables dont les héros font les grands faits de l’art. Ce sont ceux qu’il considère comme ses paires et qui, méprisant les malentendus de la gloire, ont voulu capter le monde non pas dans ses poussières, mais dans ses lumières, s’éblouir et arrêter le temps des choses.