Cette exposition a pour ambition de montrer au public différents aspects du développement impressionnant qu’ont connu les sciences à l’époque de ce qu’il est convenu d’appeler l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècle). Les quelque 200 pièces prêtées par une quarantaine d’institutions sont présentées dans un espace d’exposition intégrant des modules audiovisuels. La scénographie, conçue sur un modèle contemporain, légitime l’idée de l’avènement de cette prodigieuse modernité.
La civilisation de l’islam s’est emparée de toutes les
branches du savoir intellectuel et technique, et a réalisé
des découvertes importantes dans différents domaines de la science. Les savants des pays d’islam ont d’abord étudié et assimilé, puis prolongé d’apports nouveaux les disciplines pratiquées dans les civilisations antérieures (surtout grecque, mésopotamienne et indienne) en ayant recours à la science expérimentale et en défrichant des domaines et des techniques qui ne se constitueront que bien plus tard en Europe.Une langue commune, l’arabe, la prospérité de l’empire dont l’ampleur du territoire (de l’Espagne à l’Inde) a favorisé les échanges, le mécénat des califes et des princes, une tendance à la liberté de pensée et un esprit de tolérance, sont autant de facteurs qui ont permis de faire progresser le patrimoine scientifique universel.
L’histoire occidentale a longtemps occulté ou réduit ce qu’elle devait à la science arabe, mais celle-ci apparaît
désormais comme un chaînon indispensable dans l’histoire universelle des sciences.
N.C.