Dés l’entrée de l’exposition, l’enfant est entraîné dans une fiction créée autour d’une maison et de son propriétaire le professeur Archibald Ombre, rêveur, poète et collectionneur d’ombres. Le professeur s’est absenté mais chaque pièce de la villa garde la trace de sa passion et dévoile une part de l’ombre.
On entre dans un vestibule inondé de lumière où l’ombre géante d’un porte manteau s’étire jusqu’à l’entrée du grand salon.
Le grand salon invite à percevoir, apprivoiser l’ombre par le mouvement du corps. Plongé dans la pénombre, il a été vidé de ses meubles. Des ombres sont dessinées au sol et chacun pour s’y glisser doit retrouver les mouvements qui leur ont donné naissance. Si l’enfant s’assoit sur la chaise située à l’angle du salon son ombre se projette sur le mur et, telle une autre personne, se dresse à la verticale.
L’enfant quitte le grand salon puis longe un couloir de photos d’ombres avant de rentrer dans le Cabinet de curiosité.
Le cabinet de curiosité est l’ancienne chambre d’Archibald Ombre. C’est ici qu’il stocke, classe, répertorie sa collection d’ombres. On y observe des ombres d’éléphants et de dinosaures si lourdes que l’étagère s’effondre sous leur poids, des ombres exotiques, des marionnettes de théâtre d’ombre. On peut même regarder des extraits de films de fiction et de dessins animés mettant l’ombre en scène. Des œuvres d’artistes contemporains émergent de ces collections : petites machines animées de Frédéric Le Junter, installations savantes de Patrick Baillly, installation photographique de Gemma Noguerole. C’est une sorte de passage secret qui conduit vers la salle d’expériences.
Dans le labo expérimental, l’ombre devient sujet d’expérimentation. Il est aménagé dans une ancienne chaufferie aux tuyauteries apparentes. Au centre de la pièce un établi permet de tester à travers une dizaine d’expériences la théorie d’Archibald inscrite au tableau noir : « Pour faire apparaître une ombre, il faut : une source de lumière, un objet devant la lumière et une surface sur laquelle on peut voir l’ombre ».
Ceux qui le souhaite peuvent se faire « tirer le portrait » en ombre et de profil à l’ombromation.
En sortant du labo, on entre dans la cuisine où l’enfant va pouvoir créer et découvrir la plasticité de l’ombre.
La recette est simple : « Pour cuisiner une belle ombre : choisir soigneusement les ustensiles , faire chauffer la lumière, saupoudrer de couleurs, agiter doucement, savourer le résultat ». C’est une cuisine un peu particulière que celle d’Archibald, la passoire n’égoutte pas les nouilles, elle filtre la lumière et envoie des points lumineux au plafond, tandis que le moulin à légumes fait tourner la lumière.
Après avoir créé de jolies ombres dans la cuisine l’enfant se rend dans la serre, espace ouvert sur une nuit étoilées, pour y découvrir l’astronomie. Un « praxinoscope » reconstitue les phases de la lune, on y observe le phénomène du jour et de la nuit sur terre, un film sur les éclipses de soleil, au mur une phrase de Léonard de Vinci : « jamais le soleil ne voit l’ombre ».
Puis de la serre on passe au jardin porte ouverte sur l’imaginaire. On s’y assoit pour lire des albums, on entre écouter des contes dans la cabane du jardinier, on aperçoit une ombre de femme sur des draps séchant sur un fil.
Infos complémentaires:
L’ombre à la portée des enfants est ouverte tous les jours sauf le lundi
De 10hh à 18h les mercredis et samedis
De 10h00 à 19h00 les dimanches
De 9h45 à 16h45 les mardis, jeudis et vendredi
Horaires différents en période de vacances scolaires sur www.cite-sciences.fr.
5,50 euros
