Jean-marie périer, photographe de salut les copains

Par · Publié le 23 décembre 2008 à 10h55
Photographe des idoles yé - yés , Jean-Marie Périer s'est fait connaître en immortalisant sur pellicule des centaines de célébrités. Depuis les années 60 où il collaborait au célèbre magazine Salut les copains édité par son ami Daniel Filippacchi, Jean-Marie Périer n'a cessé de faire des images. Des photos de stars des sixties en passant par la réalisation de centaines de spots publicitaires, de documentaires ou même de longs métrages, JMP demeure une véritable encyclopédie de l'image. L'essentiel de son travail est synthétisé dans un livre splendide intitulé modestement (?) "Jean-Marie Perrier" paru le 3 novembre 2008 aux Editions Chêne. Une très bonne idée cadeau pour les fêtes.
Vous sortez un livre de photos regroupant plus de cinquante ans de souvenirs, est-ce que vous pouvez nous présenter le projet ?
C’est une rétrospective complète de tout ce que j’ai fait dans ma vie de photographe, des années 50 à aujourd’hui. C’est un peu le genre de livre qu’on fait quand le mec est mort sauf que moi je suis encore là. Coup de bol. Il y a les photos des années 50 quand je travaillais pour Jazz Magazine avec Daniel Filipacchi. J’avais 16-17 ans et j’en faisais neuf donc ils étaient un peu curieux. Mais j’arrivais à me faufiler et grâce à Daniel Filipacchi, j’ai rencontré tous les musiciens de jazz de l’époque. Ensuite il y a les années 60. Dans toute cette partie des années 60, il y a ce que j’ai fait et des inédits, parce que j’ai déjà sorti des livres sur les années 60. Là il y a plus d’inédits et contrairement aux autres, j’ai raconté les années 60 dans la chronologie. On les voit évoluer. On les voit quand ils ont 17 ans et on les quitte quand ils ont 32-33. C’est assez marrant à voir. Ensuite il y a un grand trou parce que j’ai fait du cinéma, pour faire tourner Dutronc. J’ai arrêté jusqu’en 1990. Après il y a donc les années 90, quand je travaillais à Elle, avec ma soeur Anne Marie, jusqu’à aujourd’hui, parce que je continue. Tout le monde me croit ou à la retraite ou mort, et bien non. Je suis encore là.

Est-ce qu’il y a un évènement qui a légitimé ce livre ? Est-ce qu’il y a eu un déclic, je pense par exemple à l’expo à l’hôtel de ville ?
Non, ça n’a aucun rapport avec l’expo de l’hôtel de ville parce que l’hôtel de ville c’était en 2004. Là ce sont les éditions du Chêne qui me l’ont proposé. Quand on vous propose un truc comme ça, c’est quand même très rare d’avoir un livre de 512 pages sur toutes vos photos. Moi je n’y aurais jamais pensé. Je n’aurais jamais osé imaginer
qu’on allait faire un livre épais comme ça avec toute mon œuvre. Donc ce sont les éditions du Chêne qui y ont pensé.

Ce livre s’appelle simplement « Jean Marie Périer ».
Oui, ça non plus je n’aurais jamais osé. C’est ce qu’on appelle une rétrospective de tout ce que j’ai fait.

Vous êtes surtout connu pour votre travail dans « Salut les copains », mais comme vous l’évoquiez, vous avez été d’abord photographe de jazz.
J’ai commencé en 56, en tant qu’assistant de Daniel Filipacchi, qui m’a engagé en cinq secondes. Je me suis retrouvé avec ce type extraordinaire : beau, intelligent, rare, il ne ressemblait à personne. Et il faisait du jazz, il avait son journal et son émission. Donc il m’a fait faire l’émission avec lui pendant quelque temps, où je disais des bêtises à l’antenne. Puis il m’a dit que je n’avais qu’à faire des photos pour le journal. Tout à coup, à 17 ans, je me retrouvais avec Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespi, Miles Davis. C’étaient des gens que j’écoutais quand j’étais plus jeune et que j’adorais. J’étais avec eux. Il y a quelques photos, pas beaucoup, quinze-vingt pages. J’ai tout perdu et les photos à l’époque n’avaient pas d’importance, pas de valeur. C’est comme les photos des années 60, j’en ai perdu au moins le tiers, ou on me les a volées ou on les a jetées. A l’époque les mecs qu’on envoyait avec la photo à l’imprimerie, quand c’était fait, ils balançaient la photo à la poubelle. Ça n’avait pas de valeur comme ça en a maintenant. C’est photos ont de la valeur depuis 10 ans. Ça fait 10 ans qu’on a découvert que ça avait une certaine valeur. Donc j’ai fait ça dans les années 50, après je suis parti à l’armée pendant 28 mois, parce qu’il y avait l’Algérie… Je suis un ancien
combattant. En revenant, je retrouve Filipacchi par hasard. Il me dit « Je vais faire un petit journal pour les jeunes avec de la musique. Est-ce que ça t’intéresse ? » Moi je travaillais à Télé 7 jours, j’étais très content d’avoir un boulot mais bon… Catherine Langer sur fond de velours bordeaux, il y avait un moment que j’en avais un peu marre. Il me propose un journal de musique, à une époque où c’est la naissance de l’adolescence. Dans le monde entier, les jeunes ont tout à coup la parole, ils ont leur musique, leurs fringues, leurs façons de parler. Ils deviennent un monde en soi, et un marché par la même occasion. J’ai fait ce journal avec Daniel, qui est vraiment au départ du mouvement. On était les seuls en Europe.

Justement, à 20 ans, vous avez conscience de mettre les pieds sur un phénomène en devenir assez phénoménal?
Non, à l’époque on n’en avait pas vraiment conscience. Tout est allé très vite, on a sorti le premier numéro à 100 000 exemplaires, il a fallu en retirer 100 000 du même parce que c’était l’émeute dans les kiosques. On a tout de suite compris qu’il se passait quelque chose. Et il y avait tous ces jeunes chanteurs, ma chance a été de connaître Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan, ou les Beatles et les Rolling Stones quand ils démarraient. C’était très facile pour moi puisque je les avais connus au départ. Après, je n’avais plus qu’à suivre, les mecs me connaissaient déjà. Mais à l’époque je ne savais pas que c’était les Beatles. C’était un groupe, on se marrait, et on partait en tournée. C’est allé très vite. L’importance que ça a eue, on l’a vu plus tard. Je me rends beaucoup plus compte depuis 10 ans qu’à l’époque. A l’époque, je sentais bien que j’avais une chance extraordinaire. Ma chance, c’est de me rendre compte à l’époque que j’avais de la chance. Aujourd’hui, je ne me dis jamais « Si j’avais su… ». Non, je savais. Quand j’étais avec les Rolling Stones et que je voyais les villes américaines retournées, on attendait 20 000 mecs il en arrivait 100 000. On voyait bien qu’il se passait un truc. Ce qui était formidable, c’était l’idée de départ de Daniel Filipacchi. Il m’avait dit « Ce qu’il faut, c’est que tes photos déplaisent aux parents ». Ce qui est une idée géniale, puisque ça s’adressait aux adolescents et que par essence même, les adolescents sont en lutte contre les adultes. Donc on faisait des photos pour énerver les parents. Par exemple, on mettait Johnny Hallyday quand il était à l’armée, en militaire devant le drapeau bleu blanc rouge. On était sous De Gaulle à l’époque et je peux vous dire que ça a fait du pétard dans le landerneau. C’est aussi une période où pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les enfants gagnaient plus que leurs parents. Que Johnny Hallyday casse une Maserati, il envoie en l’air plus de pognon que son père n’en gagne pendant dix ans. Tout ça était très violent, très nouveau, très insolent. C’est absolument idéal d’avoir 22 ans, d’être dans un journal de musique, au départ d’une musique et d’un genre de vie et de faire ce qu’on veut. Daniel ne m’a jamais donné le moindre ordre. Je n’avais aucune limite, ni de moyens ni d’imagination. C’est que qu’on voit dans ce livre, on voit l’évolution. Je me suis tout permis.

On voit que les modèles sont en confiance en général. Est-ce que vous faisiez parti de la bande ou est-ce que vous veniez très régulièrement mais seulement occasionnellement partager du temps avec eux et les photographier ?
Non, on se voyait tout le temps. C’étaient tous des mômes, on avait tous le même âge. On ne se rendait pas vraiment compte. A l’époque ils n’avaient pas de problème d’image. Ils ne savaient même pas qu’ils avaient une image, ça n’existait pas. C’est pour ça que j’ai pu leur demander absolument n’importe quoi, ils étaient toujours
d’accord. Il n’y en a jamais un qui m’a refusé une photo en douze ans, jamais. Il n’y en a pas un qui m’a dit qu’il voulait la voir avant qu’elle ne paraisse. Aujourd’hui, ce n’est même pas envisageable. Et je vivais avec Françoise, donc je faisais le journal et j’étais un peu dedans. C’était assez extraordinaire comme situation. On n’avait peur de rien, c’est la grande différence avec aujourd’hui où tout le monde a peur de tout. On n’avait pas peur et quand je vois comment ça se passe aujourd’hui, la fête est finie. Tout le monde a les jetons.

Le fait d’être avec Françoise Hardy, est-ce que ça vous ouvre à l’époque les portes du rock anglais ou c’est le magazine.
Non. Ce qui m’ouvrait les portes du rock anglais c’est le journal. C’est moi qui a présenté Françoise aux Beatles ou aux Rolling Stones. C’est moi qui étais en contact avec eux. Ce qui était drôle chez Françoise, c’est qu’elle avait une image en France de chanteuse un peu triste et en Angleterre c’était une image de mode. C’était très curieux, elle avait deux personnalités. Quand on allait là-bas, on dînait avec les Beatles, on sortait avec les Rolling Stones, on allait dans des boîtes ensemble. En France, elle était considérée comme une chanteuse un peu triste. Il y avait cette dichotomie très drôle.

Vous parliez des Beatles, comment étaient-ils devant l’objectif ? Je crois que ce n’étaient pas des clients très faciles ?
Non, c’étaient des clients pas difficiles. Mais il n’y a rien de plus difficile que d’être en face d’un groupe. Parce qu’un groupe, soit on est dedans soit on est dehors. Eux étaient dedans et moi j’étais dehors. En plus, ils parlaient anglais et moi très mal. Ils ne faisaient aucun effort. Au début, j’avais beaucoup de mal. C’est pour ça que la première séance que j’ai faite avec eux, comme je voyais que ça allait démarrer, je me suis dit qu’il fallait que je marque le coup. Je les avais emmenés dans un studio, je leur avais donné à chacun une cigarette et un briquet. Je les avais alignés et leur avais dit « Messieurs, quand je vous dis d’allumer, vous allumez ». J’ai dit à l’assistant d’éteindre le studio. Dans le noir, je dis « Messieurs allumez ». Clac, j’ai tiré trois photos, on rallume, « Au revoir les mecs, merci », et ils sont partis. Ça, ils s’en sont souvenu. Ça les a marqués. Et c’est comme ça que j’ai pu travailler très facilement avec eux après, parce qu’ils se sont souvenus de moi. A tel point qu’ils m’ont engagé après pour travailler pour eux.

J’imagine que faire la tournée des Rolling Stones a aussi été quelque chose de très marquant ?
C’est avec eux que j’ai vécu les trucs les plus fous. Ces types-là, trouvaient tous les ans une idée plus agressive que l’année d’avant. Il faut être fort. Mick était en plus fascinant à voir. Ce type, quand il est arrivé et que les mecs l’ont vu, ils étaient terrorisés. Il avait tout « trop », la bouche… En réalité, il avait un visage en avance, il était on ne peut plus moderne. Ma chance, c’est qu’il était très sympa avec moi. J’allais chez lui à Londres et lui chez moi à Paris. Aujourd’hui tout ça est terminé mais il avait une disponibilité que tout le monde rêvait d’avoir. J’aimais beaucoup Brian Jones aussi, un type extraordinaire. Une espèce d’aristocrate cinglé, complètement pervers comme seuls les anglais savent le faire. Ce sont des gens qui non seulement inventaient une musique, même si au départ ils ont pris Chuck Berry… Mais ils ont quand même inventé une façon de vivre. Ils étaient dans la mouvance, à la pointe de cette mouvance de la façon de vivre, qui amènera à mai 68. Moi, Mai 68 ça m’a fait rire parce que je l’ai vu cinq ou six ans avant avec eux. En Amérique, c’était pareil avec le mouvement hippy. Ça existait depuis longtemps. Comme toujours, les Français croient qu’ils inventent tout et qu’ils sont le centre du monde. Mais Mai 68 c’est une rigolade à côté de ce que j’ai vu là-bas. C’est une chance formidable d’avoir cet âge-là et d’être avec eux. Là où j’étais, tout le monde voulait y être. C’est vraiment merveilleux comme chance. Je crois que ça se voit, quand on voit dans le livre, toutes mes années 60 résumées en 300 ou 400 pages. C’est très curieux, il y a un concentré de l’époque assez étrange. Je ne me rendais pas compte à l’époque. Aujourd’hui, les gens me disent que c’est un témoignage de l’époque. Moi je n’étais pas là pour faire du témoignage… J’étais là pour faire les images qui étaient faites pour être sur les murs des chambrettes des mômes pour les distraire. A l’époque, il faut bien comprendre qu’il n’y a qu’une chaîne de télé, et trois chaînes de radios. Et le seul lien qu’ils ont avec ce qui les fait rêver, c’est « Salut les copains », l’émission et le journal. Vous voyez l’importance. Ils attendaient ça comme moi j’attendais Spirou quand j’étais petit.

Vous dites que ce sont simplement des photos pour agrafer sur le mur. Il n’empêche qu’on voit dans ce livre une palette très large de photos. Vous êtes à la fois reporter et à la fois vous pouvez faire des photos très posées, des photos très graphiques. C’était quoi votre méthode de travail ? Est-ce que vous étiez plus dans l’instinct, ou dans la réflexion ?
Il y a relativement peu de photos de reportage parce que j’ai toujours été très mauvais pour ça. Ce sont plutôt des photos mises en scène. Même quand elles ont l’air vraies elles sont fausses. Ce que j’aime, c’est imaginer avant et ensuite leur faire faire ce que j’avais imaginé. Mais ça leur ressemble en même temps. C’est un peu prétentieux mais ce qui comptait ce n’était pas ce qu’ils étaient mais l’idée que je me faisais d’eux. Je mettais en scène l’idée que je me faisais d’eux. La photo réaliste, j’ai toujours été très mauvais. On a essayé de me faire faire des photos réalistes dans les années 50, à Match. Je me souviens qu’ils m’avaient demandé de suivre Bardot pendant trois mois parce que son mari Jacques Charrier était parti à l’armée. On m’avait dit à Match « Tu te démerdes, il faut une photo d’elle en train de pleurer ». Je l’ai suivi pendant trois mois, j’étais en bas de chez elle avenue Paul Doumer. Un jour, j’étais à
quinze mètres derrière elle avec l’appareil, elle était de dos, et elle se retourne en larme. J’avais la photo, la couverture de Match. Je lui ai dit « Excusez-moi Madame » et je suis parti en courant. Je n’étais vraiment pas un paparazzi. Ça ne m’a jamais intéressé. La réalité, je m’en fous. Ce qui m’intéresse c’est le mensonge. C’est du spectacle. Le spectacle, ça consiste à savoir mentir pour dire la vérité. Si on dit la vérité, c’est du journal télévisé. C’est du journalisme. Je n’ai jamais été journaliste. Je suis très mauvais journaliste. Je suis incapable de poser une question et j’ai horreur de ça.

Il y a un grain de folie qui arrive dans les photos notamment avec Sheila. Estce que c’est parce qu’à un moment donné, vous ne voulez plus faire le même cliché ? Est-ce que c’est de la provocation ? Est-ce que c’est l’envie d’aller voir ailleurs ?
J’ai fait ce journal pendant douze ans, de 62 à 74. On le faisait avec douze chanteurs, Johnny, Sylvie, Claude François, Sheila, Dutronc… Ce n’est pas compliqué, il y en a douze. Plus les Rolling Stones et les Beatles de manière plus épisodique. Et c’est pratiquement tout. Le reste c’est une photo de temps en temps. Alors quand vous avez fait les douze, en tournée, chez eux dans leur cuisine, en enregistrement, il faut bien inventer pour remplir les pages. Donc là je commençais à délirer. Je faisais des séries, du délire total. S’ils n’avaient pas été chanteur, qu’est-ce qu’ils feraient comme métier ? Ce qui leur arrivera quand ils iront en enfer. J’avais dit que tous les chanteurs iraient en enfer. C’est là qu’il y a cette photo de Sheila entourée de Liszt, Mozart, Beethoven, Robert Schumann. Ils ont tous un verre de pinard plein à la main et elle un verre vide. La légende, c’était que jusqu’à la fin des temps, ces grands musiciens refuseraient de trinquer avec elle parce qu’ils n’aimaient pas sa musique. Là où elle était formidable c’est qu’elle le savait. Je lui disais « On va faire ça comme photo, ils n’aiment pas ta musique donc ils ne veulent pas trinquer avec toi ». Ça la faisait marrer. Cette fille avait beaucoup plus d’humour qu’on ne le croit. Et tous, je faisais
des séries avec des décors, des costumes, ça coutait des fortunes. Je n’avais aucune limite. De même que je les ai emmenés dans tous les pays. Je leur disais « Qu’est-ce que tu fous la semaine prochaine ? Tiens, on va en Inde… ». Il fallait bien remplir les pages.

Parmi les douze de la bande de « Salut les copains », lequel était le plus difficile à photographier ?
Celle qui m’aura le plus aidé c’est Sylvie Vartan. Elle a été formidable et pourtant elle s’en foutait d’être photographiée. Elle comprenait le boulot que j’avais à faire et elle était d’accord pour m’aider. En tournée, ce n’était pas facile tout le temps avec Johnny. C’est vraiment elle qui m’a le plus aidé. Celle qui aimait le moins ça, c’était
Françoise. Elle a toujours détesté ça. Elle attendait vraiment que ça s’arrête. Mais en même temps, elle était tellement belle. Et comme ça ne l’intéressait pas, je pouvais faire ce que je voulais. Je l’habillais comme je voulais, elle était d’accord pour n’importe quoi pourvu que ça s’arrête. Elle, c’était peut-être la plus dur. Jacques non plus n’aimait pas ça. Dutronc ça l’a toujours emmerdé de faire des photos. De toute façon, pour tous, j’ai toujours eu la même technique. Je trouve qu’il n’y a rien de pire qu’un photographe lent. Il faut aller vite. La photo c’est comme le dentiste, il faut que ça aille vite et que ça ne fasse pas mal. Donc je me démerdais pour avoir l’idée avant. Et quand on a l’idée avant ça va très vite. Il y a beaucoup de photographes lents parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent faire. Ils tournent autour pendant trois heures, c’est infernal. Quand on sait avant, il y a vraiment des photos qui duraient dix minute.

Interview réalisée par Olivier Granoux

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