Compte rendu expo : paris, au temps des impressionnistes

Par · Publié le 12 avril 2011 à 12h35
Lundi 11 avril 2011, l’Hôtel de Ville de Paris organisait un vernissage afin de présenter l’exposition « Paris, au temps des impressionnistes » à la presse parisienne. C’est donc en exclusivité que Sortiraparis vous fait le compte rendu de cette expo qui n’ouvrira ses portes au grand public que demain, et vous offre une galerie photo de l’intérieur de l’expo.
L’intention de cette exposition très attendue est simple : exposer des œuvres de maîtres qui se sont intéressés à Paris alors que la mode n’y était plus, et retrasncrire ce qu'était la vie, à la fin du XIXème. En effet, lors de la première moitié du XIXème siècle, les maîtres ont vu leurs intérêts se décaler vers les paysages, et vers la campagne. Ce n’est qu’en 1852, date de l’arrivée d’Haussmann et de ses grands travaux dans la capitale, que tout change. Les peintres se retournent vers celle qu’ils avaient boudé pendant plus d’un demi-siècle, et s’en donnent alors à cœur joie. C’est ça, que l’expo de l’Hôtel de Ville veut montrer au plus grand nombre (rappelons par ailleurs que cette exposition est gratuite). Le nouveau Paris, des constructions en elle-même (ou des destructions), à la vie Parisienne.
Votre visite commencera par la mezzanine qui a pour thème « Construire le nouveau Paris ». Là sont exposés des dessins et peintures des transformations qu’apporta Haussmann, comme ouvrir des artères dans les rues de Paris, afin d’y créer un centre et une traversée de la ville. Il a fallu pour ce faire raser des quartiers médiévaux et détruire des théâtres. Vous pourrez par exemple contempler une gravure du Théâtre de Vaudeville, l’actuel Cinéma Gaumont du boulevard des Italiens. Plus loin, des peintures de l’Opéra Garnier, considéré en ce temps par Théophile Gautier comme « La cathédrale mondaine de la civilisation », un véritable endroit où se faire était le principal, plus encore que le spectacle en lui-même. En continuant sur la mezzanine, vous verrez des gravures totalement inédites conservées au Musée d’Orsay, jamais exposées au public.

Continuez votre chemin, et descendez l’escalier. 4 salles vous attendent encore. L’Atelier à ciel ouvert vous proposera de contempler les œuvres preuves du nouvel interêt des maîtres pour la vie dynamique de Paris, suscité par les nouveautés apportées par Haussmann. Monet, Caillebotte, Vuillard… Le nouveau symbole qu’est la tour Eiffel permet dès 1896 aux peintres d’immortaliser cette ville de manière nouvelle et inédite. Chacun aime Paris à sa manière : Caillebotte immortalise ses toits, Edouard Vuillard ses rues et ses places familières et Pierre Bonnard sa vie quotidienne, et l’animation de ses boulevards.
Dans les scènes consacrées à la Vie Parisienne, ce sont ici les loisirs, les divertissements et les plaisirs de la Capitale qui sont exposés. Théâtres, opéras, cafés-concerts… Des œuvres de Degas, Vallotton, Monet, Forain ou encore de Pissarro prennent ici place. Les boulevards se font plus larges : on entrepose alors des terrasses, où les parisien(ne)s aiment flâner. Haute classe, ou moins haute (voir filles de joie, sources d’inspirations capitales pour les maîtres), toutes les populations se retrouvent dans les rues aujourd’hui vrai lieu de rencontre, de chaleur et de lumière, les rues étant alors éclairées au gaz ou à l’électricité, une grande nouveauté pour l’époque. Vous trouverez également des nombreuses peintures de squares et de jardins, agréables substitues aux campagnes. Les pique-niques ou les déjeuners sur l’herbe sont plus que jamais à la mode.

Comme je vous le disais plus tôt, Paris accueille effectivement toutes les classes sociales. C’est pour cela que l’exposition réserve une salle entière au « Paris Tragique », car la misère est une part entière de la vie de la capitale. Crises, violences, drames… Certains maîtres ont su à merveille illustrer des situations si bien décrites par des écrivains tels qu’Emile Zola. Maximilien Luca peint une rue de Paris durant la Commune en 1871, et Toulouse-Lautrec, Degas ou Steinlen peignent des prostitués, sans jugement aucun, à la différente de Zola.
La dernière salle qui vous sera proposée est celle intitulée « La reine des mondes » qui exposent Paris comme le centre incontestable de France, d’Europe, voir du monde occidental. Dès l’instauration de la IIIème république, le mythe de la ville de Paris prend une ampleur qu’il n’avait plus connue depuis des siècles. Cette nouvelle société donne de l’inspiration aux grands maîtres (Manet, Blanche ou Degas), qui se plaisent à retranscrire ce monde qui nous fait rêver, encore aujourd’hui, curieux de savoir ce que c’était, que de vivre à Paris en 1900. Salons littéraires, politiques ou musicaux, la haute bourgeoisie et les artistes… Ce Paris là moi, il me fait tourner la tête.
Pari réussit donc, pour une exposition fort bien fournie, bien organisée, et remplie d’œuvres de maîtres incontestables. La diversité des tableaux retranscrit bien la diversité de l’époque, aussi bien dans sa population que dans ses paysages.
Retrouvez la bibliothèque de l'exposition à la sortie.
Catalogue de l'exposition Paris au temps des impressionnistes. Prix : 35€



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Informations pratiques

Lieu

Place de l'Hôtel de ville
75004 Paris 4

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