Report : Doisneau, Paris les Halles

Par · Publié le 28 avril 2012 à 17h08
Fasciné par les Halles, Robert Doisneau n'a eu de cesse de photographier " le ventre de Paris " , cherchant à capter l'ambiance, restituer l'atmosphère. L'Hôtel de Ville marche sur les pas de l'artiste et, à l'heure où les Halles sont de nouveau en travaux, offre un regard amoureux sur ces lieux.

Depuis un peu plus d'un mois les photographies de Robert Doisneau viennent orner les murs de l'Hôtel de Ville. Depuis plus d'un mois l'exposition ne désemplit pas et accueille tout au long de la journée de très nombreux visiteurs : touristes et parisiens, jeunes et moins jeunes. L'œuvre de Doisneau est à l'épreuve du temps, connue à travers les monde, reconnue à travers les générations. Le photographe du Baiser de l'Hôtel de Ville emprunte à la simplicité ses plus beaux clichés. Ici, c'est un quartier, une partie de son travail qui est exposé.

En 2007, l'Hôtel de Ville retraçait le Paris de Doisneau, cette nouvelle rétrospective s'intéresse à son amour pour les Halles. 200 photographies qui ont capturé l'intensité de ce quartier depuis les années 30 jusqu'à sa mort. Une véritable frise chronologique. L'époque des Halles puis " le trou de mémoire" . Un bond en noir et blanc dans le passé. Les plus jeunes y découvriront des Halles effervescentes et chaleureuses avec ses marchés, ses travailleurs et ses produits. Les plus anciens y retrouveront une atmosphère, une ambiance conviviale et fraternelle malgré la rudesse des conditions : le temps parfois peu clément, les cargaisons lourdes à transporter et les horaires plus que matinaux.

Lorsqu'il apprend la destruction des pavillons Baltard, Doisneau est plus que jamais décidé à immortaliser les lieux. Il se rend sur place chaque semaine pour capturer les instants du quotidien, nous offrant ainsi un véritable témoignage historique. Ici et là, les photographies laissent entrevoir des petits détails qui leur confèrent charme et authenticité mais ce sont surtout les sourires qui nous donnent à comprendre tout l'attachement qu'il portait aux Halles et à ses " travailleurs de l'aube ". Son affliction suite à la disparition de ce quartier, c'est ce trou béant laissé dans le ventre de Paris qui nous le rappelle et rappelle que décidément, on aimerait voir ces lieux avec ces mêmes yeux amoureux. Bientôt qui sait ?


Triporteur aux Halles. © Atelier Robert Doisneau

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