Il fait chaud dans le ventre de la Baleine. Si chaud l’été qu’il est presque impossible de s’y attabler. Les clients désertent à cette période la belle verrière-terrasse adossée au restaurant du Jardin des plantes, plus attirés par la fraîcheur de la salle soigneusement décorée ou les tables ombragées de l’autre terrasse de l’établissement, plus petite, côté cour.
Les jours de grande chaleur en effet, l’air devient vite irrespirable sous la charpente métallique de la verrière…enfin, pour le moment. La direction du restaurant a prévu de « faire évoluer les choses » d’ici l’été 2010, en d’autres mots d’installer un store déroulant qui ferait barrage aux rayons du soleil. L’affaire est délicate car l’espace en question est classé au titre des monuments historiques depuis 1993. Le bâtiment qui assure aujourd’hui le couvert abritait, au XIXe siècle, une partie des galeries d’anatomie comparée. On venait y étudier les squelettes des grands cétacés.
D’où le nom donné à l’établissement exploité par le groupe Flo depuis le deuxième semestre 2007. La direction de la Baleine espère bien parvenir à ses fins, car la terrasse côté jardin vaut le détour. La vue est imprenable sur les allées fleuries qui mènent depuis la Seine jusqu’à la Grande galerie de l’évolution. La seule animation perceptible est celle des promeneurs ou des étudiants de l’université Pierre et Marie Curie, toute proche. Ces derniers ont parfois des conférences dans le petit amphithéâtre posé tout près du pavillon.
Un bâtiment d’époque lui aussi, dont le nom coule de source : l’amphithéâtre de la baleine.
La Baleine, 47, rue Cuvier, 5e, métro Jussieu, tél. 01 40 79 80 72
Horaire : Ouvert l’été (de mai à septembre) 7 jours sur 7 ; les vendredi et
samedi soirs seulement en mai, tous les soirs de début juin à fin
septembre ; le soir, entrée spécifique par la rue Cuvier. L’hiver, le
restaurant fonctionne uniquement le midi.
Tarifs : Formule entrée/plat/dessert : 22,50 € boisson non comprise
Effiloché de haddock, purée pommes de terre et cèpes : 14,90 €
Verre de vin : 3,50 €
Texte : Simon Roger, extrait de Paris Terrasses, éditions Parigramme
Crédit photos : Sylvain Ageorges
