Qatar prix de l'arc de triomphe : rencontre avec le jockey olivier peslier!

Par · Publié le 15 septembre 2010 à 16h23
À quelques jours du Qatar Prix de l'Arc de Triomphe, le week-end hippique le plus attendu au monde, nous avons rencontré l'un des meilleurs jockeys de la planète : Olivier Peslier. Et ce que l'on peut dire c'est qu'il connaît cette course comme personne puisqu'il a réussi l'exploit de la gagner 3 fois de suite! Aujourd'hui, il nous parle des moments fabuleux qu'il a vécu sur l'hippodrome de Longchamp et de cette épreuve exceptionnelle. Rencontre...




Olivier Peslier fait partie de l'élite mondiale des jockeys et monte certains des meilleurs chevaux de course du monde. Son palmarès s'orne de trois Prix de l'Arc de Triomphe, un Derby d'Epsom, deux Breeders' Cup et deux Japan Cup au Japon, un pays où il jouit d'une grande popularité. Il nous parle de cette course fabuleuse qu'est le Qatar Prix de l'Arc de Triomphe...

Olivier, vous avez réussi l’exploit de gagner 3 fois de suite le Prix de l’Arc de Triomphe avec à chaque fois 3 chevaux et 3 scénarios différents, pouvez-vous nous faire revivre ces moments rares ?
Effectivement, tout a commencé en 1996 avec Hélissio. C’était un cheval de 3 ans avec de la qualité qui avait gagné de bout en bout le Grand Prix de St Cloud, course préparatoire au Prix de l’Arc de Triomphe qui se déroule fin juin. Elie Lellouche l’entraineur m’avait dit avant la course : « Tu fais ce que tu veux mais il faut qu’il soit décontracté ! ». Il est parti vite et s’est retrouvé devant dans un rythme très soutenu. Il a un peu fatigué les autres qui avaient du mal à suivre ! À l’entrée de la ligne droite il a très bien accéléré et s’est envolé tout seul… Je n’ai pas trop eu besoin de le solliciter !
Puis Peintre Célèbre en 1997…
Ce cheval avait gagné le Prix du Jockey Club et le Grand Prix de Paris. En revanche, il a été malheureux dans les courses préparatoires en échouant de peu à la 2e place. Cette expérience nous a beaucoup servi pour l’Arc… J’ai pu attendre au sein du peloton côté corde et quand nous avons déboité, il s’est envolé laissant les adversaires au loin et battant le record de vitesse de l’épreuve ! Des trois victoires dans l’Arc c’est la plus belle car le cheval portait les couleurs de Daniel Wildenstein avec qui j’étais lié par contrat. C’était une grande satisfaction de pourvoir offrir cela à mon « patron » !

Et enfin Sagamix en 1998…
… un cheval froid mais qui avait de bonnes performances et était une des 1ères chances dans la course. À l’arrivée dans la fausse ligne droite, nous semblions battus, j’ai poussé tout le long en dehors, j’y ai cru, je l’ai toujours sollicité et puis en l’encourageant jusqu’au poteau, nous avons arraché au fur et à mesure un peu de terrain pour obtenir cette belle victoire à la fin ! J’étais heureux de remporter cet Arc pour Jean Luc Lagardère, alors Président de France Galop.
Que ressent-on quand on aborde le dernier tournant et que la clameur des 60.000 personnes envahit l’hippodrome ?
Sincèrement on entend plus le jockey voisin que la foule. Il faut se concentrer uniquement sur la course car c’est à ce moment là que tout se joue. Les instants sont décisifs dans la dernière ligne droite.
Y- a-t-il un cheval type pour gagner l’Arc ?
Pour moi, il faut avoir un cheval calme et bien dans sa tête avec de la tenue et de la vitesse.


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