Mensonges d'etat

Par · Publié le 21 novembre 2008 à 13h33
Le monde subit une crise de paranoïa comme jamais vue auparavant. Après le 11 septembre 2001, sept ans déjà, les Etats Unis d’Amérique battent en la matière un record du monde.
Réalisateur : Ridley Scott.

Genre : Thriller, Espionnage.

Avec : Leonardo DiCaprio, Russell Crowe, Mark Strong.

Durée : 2h08.

Agressés sur leur propre sol par des terroristes, ils ont lancé une guerre contre les terroristes, contre l’axe du mal, se considérant eux-mêmes comme l’axe du bien. Mais qu’est-ce un terroriste ? Quelqu’un qui emploie la violence dans un but politique. Et là réside la subtilité, car tout dépend de quel côté l’on se place. Peut-on considérer les résistants au régime nazi comme des terroristes ou les Israéliens, avant que leur état ne soit accepté par la communauté internationale, usant de violence contre L’Angleterre, maître de cette partie du monde à l’époque ? Ces violences sont le résultat d’une violence physique, morale, militaire et économique d’une autre puissance. Qui est dans son bon droit ? Nul ne le sait, puisque chaque partie se retranche derrière son Dieu qui est meilleur que l’autre et auquel on doit tous respect et obéissance.

C’est dans ce contexte que ce film se déroule, développant des intrigues scabreuses pour atteindre l’objectif visé. Si les américains et leurs alliés ont pour eux les dernières technologies pour surveiller le monde, les autres prônent le contact direct, l’endoctrinement, la peur, la manipulation. Ce cocktail d’armes provoque des situations de malaise qui plonge le spectateur dans l’expectative : Encore une fois, qui est dans son droit ? Confiance, trahison, mensonges d’état, cynisme sont là pour mener les deux mondes où intégristes musulmans répondent aux évangélistes chrétiens.

Ridley Scott reste sur cette corde raide fragile, ne s’impliquant pour aucune cause, ne voulant juger aucune partie. Sérieux, méticuleux, le scénario laisse transpirer cette dualité éphémère qui trouble chaque acteur de cet épisode guerrier, si celui-ci a su conserver en lui une once de conscience. Un film dur, violent, bien mené, un peu complexe mais qui est à l’image du conflit.


Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 5 novembre 2008

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