Shirley bousquet n’a pas la langue dans sa poche

Par · Publié le 20 mai 2010 à 18h52
« L’amour c’est mieux à deux » est un de nos films coup de cœur ce mois-ci. Alors n’hésitez pas à courir admirer une brochette de comédiens très talentueux. Clovis Cornillac, Manu Payet et des actrices au top dont Shirley Bousquet. L’ancienne Nancy de Caméra café y joue une secrétaire entreprenante et décalée, complètement nunuche mais terriblement drôle grâce à son crotale déjà culte. Explications avec la miss.
Quels souvenirs gardes-tu du tournage ?
Des fous rires avant tout. Avec Clovis Cornillac, notre petit jeu c'était de nous surprendre l'un et l'autre et, du coup, on a été assez inventif. Le crotale (Ndlr : mouvement de langue que l'actrice pratique dans le film) a été inventé à cette occasion. Et le fameux rire de Dominique Farrugia, que tout le monde connait, c'est son vrai rire, aujourd'hui je le sais (Rire).

D'où t'es venue l'idée du désormais célèbre « crotale » ?
C'est durant le casting que j'ai créé ce truc. Normalement mon personnage devait prendre un préservatif et le considérer comme un chewing-gum mais je trouvais ça exagéré. Du coup, je me suis permise de proposer autre chose et j'ai sorti cette langue, je ne sais pas pourquoi. En fait j'avais regardé une émission animalière deux jours avant sur le crotale et j'avais trouvé le nom tellement ridicule. Mais l'histoire du crotale a fonctionné et ils l'ont gardé dans le film.

Est-ce qu'il y avait une « patte » Farrugia sur le plateau ?
Dominique, malgré tout, c'est un grand professionnel. On sent qu'il a le sens de la mise en scène, du
rythme. On sent qu'il a des années de rire derrière lui. C'est un super directeur d'acteur pour ça. Et en même temps il laisse la place aux comédiens parce qu'il sait aussi qu'on peut être inventif.

Tu étais fan des « Nuls » à l'époque ?
Oui forcément. C'est LA grande époque de Canal +. Et pour moi, imaginez, 10 ans après, faire des sketches sur Canal +, à la même heure dans « 20h10 pétantes » avec Florence Foresti, c'était incroyable. Évidemment, c'était mes modèles.


Comment s'est passé le tête-à-tête avec Clovis Cornillac ?
Clovis est vraiment incroyable. C'est un comédien qui donne tellement aux autres. Il est généreux et inventif. Grâce à lui, je n'ai pas eu de pression et on s'est vraiment amusé, comme dans une cour de récréation.

Ce rôle de nunuche est ce que ce n'est pas difficile à jouer ?
Oui mais en même temps j'en rêvais. J'ai tellement eu l'habitude de faire des femmes carriéristes, manipulatrices, un genre de personnage que j'aime faire d'ailleurs car je prends un grand plaisir à maltraiter les hommes. Mais là, pour une fois, on me donnait la possibilité de faire une pauvre fille naïve, qui veut tellement bien faire les choses qu'elle tombe constamment à côté. Pour moi c'était extrêmement jouissif. J'ai vraiment pris un plaisir fou. Je me suis lancée sans complexe dans ce personnage qui est quand même bête à bouffer du foin il faut le dire (Rire).

Est-ce que tu as envie aujourd'hui de rôles plus dramatiques ?
J'adore la comédie et si, demain, on me re proposait un rôle dans cette veine là je fonce. Parce que j'adore ça et que j'ai dû me battre pour exister dans ce domaine là. Mais je joue aussi dans des films d'auteurs avec des rôles plus mélancoliques. Je fais le grand écart et j'en suis ravie. Une comédienne est faite pour tout jouer.

Avec le recul l'expérience de la télévision t'aide aujourd'hui ?
La télé c'est un super exercice car il faut être rapide. « Caméra café », par exemple, ce n'était que des plans séquence donc, forcément, il faut être efficace à chaque prise. Le cinéma c'est plus facile, on a plus de temps. C'est plus agréable d'avoir le temps de travailler, de discuter du scénario, des personnages. Mais la télé c'est un exercice, ça permet d'être efficace.

L'image de « Caméra café » te colle encore à la peau ?
Fatalement, ça me collera toujours à la peau mais ça a été un tremplin pour moi donc je ne peux pas le renier mais, maintenant, je vais me battre pour prouver que je suis une comédienne à part entière. Jean Dujardin devra toujours se battre aussi pour « Un gars, une fille » par exemple, mais il y a pire comme situation.


Une phrase pour inciter les spectateurs à aller voir le film ?
Allez le voir c'est une super comédie ! Ces temps-ci ça fait du bien de prendre 1h30 de rire !


Shirley Bousquet dans "L'amour c'est mieux à deux"
Sortie le 5 mai


Par Chris Lebédyk

Crédits pour TOUTES les photos : Pascal Chantier




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