J. Edgar ou l'histoire du FBI

Par · Publié le 11 janvier 2012 à 11h53
Dans son dernier film, Clint Eastwood retrace la vie de Hoover et les débuts du FBI avec Leonardo Di Caprio dans la peau de cet homme à la fois lucide dans sa vision de la justice et avide de reconnaissance. En salles, aujourd’hui, mercredi 11 janvier.
Impitoyable et exigent, voilà le portrait de J. Edgar Hoover que nous dresse Clint Eastwood. Ce personnage brillant, ambitieux et redouté était aussi un homme énigmatique et largement influencé par sa mère. Fin stratège, il était évidemment bien décidé à parvenir à ses fins par tous les moyens. Le FBI serait-il ce qu’il est sans cette homme qui a porté " le Bureau " de ses propres mains pendant plus d’un demi-siècle, traversant les investitures et les mandats, les guerres et les crises ? La réponse ici, malgré les moyens parfois douteux et immoraux dont usait Edgar Hoover, est non. A son insatiable besoin de popularité s’ajoutait ce second trait de caractère : un irrémédiable besoin de combattre la criminalité. Lui seul pouvait donc mener cette lutte, légitimer et accroitre l'autorité du FBI, reléguant sa vie sociale et amoureuse au second rang. Comptant d’ailleurs peu d’amis dans son entourage, les quelques proches à qui il aura accordé sa confiance lui auront été fidèles jusqu’à la fin.

Clint Eastwooda choisi de retracer l'histoire de Hoover depuis ses débuts professionnels jusqu'à sa mort. Le film traverse le temps, les personnages, les années. Le spectateur voit l'environnement évoluer, les acteurs vieillir, jusqu'au moindre détail. Le trio DiCaprio, Hammer et Wats est d'abord surprenant en cheveux blancs, puis petit à petit, par la force de l'histoire, on se laisse prendre au jeu. Tout ce grimage n'en reste pas mois désarçonnant.

A travers ce biopic et le personnage historique qu’il incarne, Leonardo Di Caprio montre les dualités d’un homme, un homme qui a su instaurer de grandes choses en s’appuyant sur des méthodes peu louables… " Ce qui compte ici, c’est de clarifier la différence entre méchants et héros " dira-t-il, sa propre méchanceté quant à elle, provenait souvent de son besoin d’être perçu comme un héros.
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