Inspiré d'un fait divers, Voie rapide raconte comment, à la suite d'un accident qui aura causé la mort d'un jeune garçon, Alex se retrouve plongé dans un cercle infernal, entre culpabilité et désespoir. Sur fond de réalité, le réalisateur Christophe Sahr cherche à exprimer cette progressive descente aux enfers.
Alex (Johan Libréreau), 25 ans, vit avec Rachel (Christa Théret) et leur fille dans une banlieue de Paris. Lorsqu'il ne travaille pas, il traîne avec ses potes qui partagent sa passion pour le tunning. Fou de vitesse, mal à l'aise dans son rôle de père, il privilégie sa passion à sa vie de famille. Si tout le monde se complet dans cette routine, tout va s'effondrer un soir sur la voie rapide. Alex renverse quelqu'un, fuit le lieu de l'accident et se mure alors dans un profond silence et une sombre agressivité. A l'égard de Rachel d'abord, puis de ses amis. Rongé par le remord, l'absence de dialogue se mue en obsession et Alex commence à errer sur les traces de la défunte victime.
Plus le film avance, plus le personnage d'Alex évolue et son rapport à son bolide change. Amoureux de sa Honda Civic, il a noué avec elle un rapport fusionnel qui va rapidement l'entraîner dans de violents excès et l'éloigner de son entourage. Comme s'il fallait en venir à bout pour revenir à la réalité. Rachel, est la troisième roue du carrosse dans cette relation qu'elle a accepté, mais elle sait aussi se montrer inflexible. On découvre une Christa Théret mature, adulte, à travers cette femme-enfant qui doit se confronter à l'homme qu'elle aime pour maintenir sa fille en sécurité.
Voie rapide est fait de contrastes du début jusqu'à la fin, les scènes de course viennent bousculer la vie quotidienne, comme les rôles, le silence et la confiance...
