Frankenweenie : le film de la semaine

Par · Publié le 29 octobre 2012 à 10h29
Comme prévu, Frankenweenie, le dernier Burton, arrive sur nos écrans cette semaine. Si vous manquez d'idées de sorties pour Halloween, les salles obscures sont toutes indiquées pour emmener vos petits.

Film d'animation en noir et blanc Frankenweenie est un nouvelle œuvre d'art dans le répertoire de Tim Burton. Non pas pour son scénario, mais bien pour sa production. Entamé il y a déjà plusieurs années, le projet avait alors abouti en un court métrage en 1984. Tim Burton, bien décidé à clore ce chapitre, reprend les personnages et la trame de l'histoire pour donner vie à un véritable film (1h27). Mais alors, à qui se destine aujourd'hui ce Frankenweenie ?

Frankenweenie, un film pour adultes.
Ce n'est pas un hasard si Frankenweenie résonne comme Frankenstein. C'est la version canine du monstre de Mary Shelley. Victor, un petit garçon vient de perdre son seul ami, son chien Sparky. Il met en place un dispositif pour lui rendre la vie. Solitaire, brillant et plein d'imagination, ce jeune garçon n'est pas sans nous rappeler quelqu'un. C'est d'ailleurs une œuvre en partie autobiographique que nous raconte Burton. Pas question pour autant de s'essayer au petit chimiste dans sa cave après la séance. Les adultes savent qu'il s'agit d'une fiction, les enfants l'entendront-ils de cette oreille ? 
Fruit d'un travail de longue haleine, Frankenweenie a été tourné en stop motion, l'un des plus anciens procédés d'animation et a ainsi nécessité, 24 images par seconde. On comprend qu'il ait fallu du temps (et de l'argent), une équipe en conséquence et beaucoup de patience pour aboutir cette œuvre. Une histoire simple à l'esthétique complexe qui nous renvoie d'ailleurs à de nombreuses références au cinéma d'horreur des années 30. 

Frankenweenieun film pour enfants.
A travers les traits de Victor, Burton dépeint un enfant solitaire qui préfère nettement la science au sport, tourner des films plutôt que de traîner avec ses camarades de classe. Différent et attachant, le réalisateur montre l'évolution d'un jeune garçon qui, s'il entretient de bons rapports avec les adultes, parents et professeurs, a plus de mal à communiquer avec ses semblables. Volontaire et sympathique, il ne s'agit pas tant d'une histoire d'identification que d'affection qui liera Victor aux jeunes spectateurs. Un peu comme l'amour inconditionnel qu'il voue à Sparky. Même une fois revenu à la vie et un peu désarticulé, le chien retrouve toute sa grâce aux yeux de son maître. Victor tente de cacher son secret qui tombe bien vite entre des mains malveillantes ; les monstres peuvent entrer en scène. Une histoire féerique aux allures fantastiques. 

Malgré cela, Frankenweenie est avant tout voué à boucler la boucle de ce premier essai, tenté 25 ans plus tôt et qui n'aura pas convaincu les studios Disney. Revanche sur le passé, Frankenweenie est bel et bien le chapitre final d'une œuvre restée inachevée et destiné à l'accomplissement personnel de Tim Burton
 

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