Nous York : le film de la semaine

Par · Publié le 5 novembre 2012 à 10h59
Après tout ce qui brille, Géraldine Nakache et Hervé Mimran nous embarquent à Nous York.

Il pourrait paraître loin le temps de Puteaux et des sorties au Baron. Il n'en est rien. C'est avec la même fraîcheur que les deux réalisateurs nous embarquent dans la ville de New York. Mêmes acteurs, personnages différents. Cette fois, Géraldine et Leila sont Gabrielle et Samia. Manu Payet, un Michaël un peu trop sûr de lui et Nader Boussandel, Nabil un jeune homme un peu moins timide, toujours aussi naïf, et d'avantage intégré. Et oh, mais qui donc a rejoint l'équipée sauvage, la surprise du casting c'est Baptiste Lecaplain dans le rôle de Sylvain. 

Bref, même si on prend les mêmes, on ne recommence pas tout à fait de la même façon. Le ton est là mais quelque chose d'un peu plus brillant vient égayer le joli tableau. Serait-ce la ville de New York elle-même ? Cette affection apparente qui lie les acteurs les uns aux autres ? Ou le simple effet de groupe ?

Pour la seconde fois, Géraldine Nakache et Hervé Mimran parviennent à nous émouvoir avec une histoire simple et conférer cette gravité aux personnages malgré la légèreté du film. Nous York est fondamentalement plus gai que Tout ce qui brille. L'euphorie de la ville contamine les garçons tout droit débarqués de leur banlieue pour l'anniversaire de Samia. Ils arpentent les rues à la découverte de ses habitants, retrouvent aussi les clichés de la télé, éprouvent leur anglais... Un mélange d'inconnu et de mal connu, de péripéties maîtrisées et de fous rires incontrôlés les attendent. Le binôme des filles, plus discret, laisse la place à cette amitié entre les trois garçons. Déjà parce qu'elles sont un peu en froid, mais peut-être aussi pour procurer une autre sensibilité au film. 

Si la teinte est effectivement différente, ce sont malgré tout les filles qui soufflent le chaud et le froid. Les retrouvailles sont entachées par la distance qui les sépare et les événements forts du film sont portés par leurs histoires personnelles. Un contraste volontaire ? Après tout, Michael, Nabil et Sylvain ne sont que de passage et vivent un peu le rêve américain version accélérée, tandis qu'elles habitent New York depuis un an et connaissent d'avantage ses limites. Jusqu'à ce qu'ils décident de rester, on ne les voit d'ailleurs que peu tous les cinq à l'écran mais lorsqu'ils sont ensemble, la caméra révèle leur belle complicité et quand bien même ils s'engueulent, on envierait presque ces trentenaires, à New York ou ailleurs, réunit ou non, toujours complices et solidaires. D'ailleurs, on se demande déjà où on les retrouvera la prochaine fois !

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