Robert Guédiguian à la Cinémathèque française

Par · Publié le 6 février 2013 à 9h55
La Cinémathèque française organise une grande rétrospective Robert Guédiguian du 6 au 24 février 2013. A cette occasion une vingtaine de film seront projetés ainsi que des rencontres et signatures en présence de Robert Guédiguian.

Avec ses 17 films réalisés à ce jour, Robert Guédiguian, révélé par le succès de Marius et Jeannette en 1997, est l’auteur d’une oeuvre à la fois personnelle mais aussi particulière dans le cinéma français. La Cinémathèque française vous propose donc de (re)découvrir l'intégralité de son oeuvre durant cette rétrospective intégrale du 6 au 24 février 2013.

Entouré d’une troupe d’acteurs et de collaborateurs techniques fidèles, il enchaîne les films avec une régularité remarquable. La ville de Marseille constitue le décor de la plupart d’entre eux, théâtre d’un cinéma romanesque qui s’interroge sur les luttes de classes en France, la quête d’une émancipation collective, la fin des utopies.

Cette oeuvre n’a en effet rien d’univoque ni d’uniforme. Que ce soit dans ses thématiques, ses partis pris formels, ou les genres dont elle s’inspire, elle prend des directions diverses. Le fait que tous ces films – exceptés Le Voyage en Arménie dans sa majeure partie, Le Promeneur du Champ-de- Mars et L’Armée du crime – aient été tournés dans un lieu unique, à Marseille, n’entre pas en contradiction avec cette richesse.

Bien au contraire, Robert Guédiguian aime à se qualifier de cinéaste de quartier. De l’Estaque, donc. Mais cette désignation n’a rien d’une revendication fermée (cf. Le Voyage en Arménie sur l’identité qui se décline au pluriel). Pas de régionalisme ici, encore moins de pittoresque. Le quartier, c’est là où l’on vit ensemble. O n y travaille, on y élève sa famille, on s’y entraide, on y est heureux ou malheureux. Bref, c’est un endroit particulier où se vivent des choses universelles. Du local au global. De l’intime au collectif. L’image emblématique est celle du générique de Marius et Jeannette quand le globe terrestre entre dans le port de l’Estaque.

Ainsi, le cinéma de Robert Guédiguian n’offre pas seulement plusieurs visages. Ses films portent en eux des dimensions différentes qui se complètent, d’apparentes oppositions qui se répondent. Leur composition même, leur logique interne se nourrissent de cette complexité, qui conduit à une cohérence, non à un hétéroclisme. Un exemple : si le cinéaste se fonde sur un socle documentaire solide, c’est-à-dire sur la connaissance intime d’un quartier et de sa population ouvrière, il est gourmand de romanesque, prodigue en fiction, et n’hésite pas, quand il le juge utile, à s’écarter du réalisme. Le cinéma de Guédiguian est sans doute l’un des plus ouverts qui soient, l’un des moins dogmatiques, l’un des plus dialectiques.

Programme des séances présentées par le cinéaste, ses acteurs, collaborateurs artistiques, et par des spécialistes de son oeuvre.

  • Samedi 9 février à 14h30 :« GUÉDIGUIAN par GUÉDIGUIAN » animé par Serge Toubiana et Bernard Benoliel. À la suite de la projection du film Marius et Jeannette, rencontre avec le cinéaste.
  • Samedi 9 février à 18h : Séance de signature en présence de Robert Guédiguian et des auteurs à La Librairie de La Cinémathèque française.
  • Vendredi 8 février à 20h : Présentation par Richard Copans de la projection en avant-première de son film En vérité je vous le dis : conversation avec Robert Guédiguian.
  • Samedi 9 février à 19h : Isabelle Danel présentera Ki lo sa ?.
  • Dimanche 10 février à 16h30 : Ariane Ascaride présentera Marie Jo et ses deux amours.
  • Mercredi 13 février à 19h : Présentation par Bernard Sasia et Clémentine Yelnik de leur film Robert sans Robert.
  • Vendredi 15 février à 19h : Robinson Stévenin, Grégoire Leprince-Ringuet et Adrien Jolivet (sous réserve) présenteront L'Armée du crime.
  • Samedi 16 février à 19h : Gérard Meylan présentera Dernier Été.
  • Dimanche 17 février : Robert Guédiguian présentera Voyage en Arménie à 16h et Les Neiges du Kilimandjaro à 19h.
  • Vendredi 22 février à 15h : Jean-Pierre Darroussin présente L’Armée du Crime.
  • Samedi 23 février à 14h : Christophe Kantcheff présentera Mon père est ingénieur.

 

Infos Pratiques:

Site officiel: Robert Guédiguian à la Cinémathèque française
Du 6 au 24 février 2013
Plein tarif: 6,5€ - Tarif réduit et billets couplés: 5€ - Moins de 18 ans: 3€ - Forfait Atout Prix ou Carte CinÉtudiant: 4,5€ - Libre Pass: Accès libre.

Les horaires des projections sont ici

Informations pratiques

Dates et Horaires
Du 6 février 2013 au 24 février 2013

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    Lieu

    51 rue de Bercy
    75012 Paris 12

    Infos d’accessibilité

    Accès
    Métro Bercy (ligne 6 et 14)

    Tarifs
    - 18 ans : 3€
    Tarif Réduit : 5€
    Plein Tarif : 6,5€

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