Exclu : interview de loris arnaud

Par · Publié le 11 avril 2011 à 0h
Loris Arnaud, qui fêtera la semaine prochaine ses 24 printemps, est prêté par son club formateur depuis cet été au SCO d'Angers (Ligue 2), le futur adversaire du PSG en demi-finale de Coupe de France, mercredi 20 avril. A dix jours de "son" match de l'année, le Francilien évoque son passage dans la capitale, sa saison à Angers et ses objectifs personnels. Entretien.
Natif de Saint-Germain-en-Laye, tu as rejoint le centre de formation du PSG à 12 ans, alors que tu évoluais à l'AS Chatou (Yvelines). Tu es un vrai Parisien...

J'ai commencé le foot à 5 ans à Chatou. Je jouais milieu de terrain ou attaquant. A 12 ans, j'ai intégré le centre de pré-formation du PSG à Verneuil-sur-Seine avec les moins de 13 ans première année. J'étais surclassé grâce à ma grande taille et à une intégration réussie avec les joueurs nés en 86. J'y ai passé 4 ans. J'ai ensuite intégré le centre de formation. J'ai signé mon premier contrat professionnel en 2007, un an plus deux ans. Paris, c'est mon club de cœur.

Quel est ton meilleur souvenir à Paris?

Mon premier match "pro" à Lens, en août 2007, lors de la 2e journée de championnat. J'avais 20 ans. Alors que je m'échauffais, Paul Le Guen m'a appelé et dit de ne pas me prendre la tête, de jouer simplement. Je suis entré en jeu pour les dix dernières minutes. Le match s'est malheureusement fini sur un nul 0-0.

Et ton plus mauvais?

Ma blessure lors de la saison 2008-2009 contre Schalke 04 en Coupe UEFA, à 10 minutes de la fin. Le défenseur m'a taclé et je suis mal retombé. Tous les ligaments de mon genou ont "pété". J'ai été écarté des terrains pendant 6 mois. J'ai eu besoin d'un an ensuite pour retrouver mon niveau.

"PARIS PEUT JOUER LA LIGUE DES CHAMPIONS"

Tu as su ensuite rebondir à Clermont (Ligue 2)...

Le prêt de 6 mois à Clermont l'an passé m'a permis de me relancer. J'ai joué tous les matches. J'ai délivré des passes décisives, j'ai marqué (3 buts en 17 matches, NDLR). Nous aurions même pu monter!

En manque de temps de jeu dans la capitale, tu es prêté depuis cet été au SCO d'Angers (Ligue 2). Comment analyses-tu ta saison?

C'est un peu mitigé. J'ai joué tous les matches au début puis le manque de réussite a joué en ma défaveur. Il y a eu une petite baisse de confiance. C'est mental. A la trêve, nous étions à la 13e ou 14e place. L'équipe jouait bien mais nous avions du mal à marquer. L'entraîneur (Jean-Louis Garcia, NDLR) m'a moins fait joué en janvier et février. Nous avons eu une discussion. Depuis début mars, je rejoue plus souvent. J'espère que ça va continuer ainsi jusqu'à la fin de saison.

A neuf journées de la fin, Angers est 10e en championnat, à 5 points du Mans (3e). C'est aussi le seul club de L2 encore en lice en Coupe de France. Quel est l'état d'esprit du SCO?

Nous restons sur une série de 12 matches sans défaite toutes compétitions confondues. Donc nous voulons poursuivre sur cette dynamique pour accéder à la Ligue 1. C'est jouable car il reste beaucoup de points à prendre et nous pouvons revenir sur Le Mans. Mais c'est vrai que c'est une surprise. C'est un championnat serré dans le haut et le bas du tableau. Nous n'avons jamais été trop éloignés des équipes de tête, ce qui nous permet aujourd'hui de jouer les deux tableaux. Cela annonce une belle fin de saison!

Suis-tu l'actualité du club?

Je suis tous les jours, de près et de loin à la fois, l'actualité du club. C'est très important. Paris fait une belle saison malgré les derniers résultats qui pénalisent le club pour une éventuelle qualification en Ligue des Champions.

Paris va-t-il se qualifier en Ligue des Champions?

C'est encore jouable, Paris peut jouer la Ligue des Champions. A condition de faire un sans faute.

"FAIRE COMME SAKHO ET CHANTÔME"

Avec quels joueurs as-tu maintenu des liens?

Avec Erding, que j'ai au téléphone régulièrement. Il y a Sakho, Tripy (Makonda) et tous les jeunes. Je parle souvent à Granddi (Ngoyi), qui connaît une saison un peu compliquée à Brest (le joueur est lui aussi prêté jusqu'à la fin de saison, NDLR).

As-tu des contacts avec les dirigeants?

J'ai quelques contacts avec Alain Roche, qui est venu 3 ou 4 fois à Angers me superviser. Mais il a beaucoup de boulot au vu des bons résultats de l'équipe. Donc, nous nous parlons moins. De toute manière, les dirigeants parisiens se renseignent régulièrement avec leurs homologues angevins.

Finaliste en 1957, le SCO d'Angers n'a jamais remporté la Coupe de France. Que représente cette demi-finale historique, au stade Jean-Bouin, face à ton club de cœur?

C'est bizarre. Tout le monde me parle de ce match. Je n'ai jamais eu l'occasion de jouer contre mes anciens coéquipiers, avec qui j'ai évolué pendant des années. Ça fait plaisir de les revoir mais c'est vraiment spécial. En plus, j'appartiens encore au PSG. Mais je vais jouer à fond pour Angers car je porte le maillot du SCO. Je ne dois pas me mettre de pression.

Un pronostic?

Match nul. Et nous verrons aux pénaltys...

L'année prochaine, quel maillot porteras-tu?

Je serai avec le PSG à la reprise. Il y aura du changement à l'intersaison. Si l'équipe ne joue pas la Ligue des Champions, il devrait y avoir moins de mouvement. Tout peut se passer. En tout cas, je vais revenir avec l'envie de m'imposer dans le club de mon cœur. C'est mon rêve de faire comme Sakho ou Chantôme, deux jeunes issus du centre de formation. Sur les dix dernières années, seuls deux joueurs formés au club, parmi la vingtaine qui ont signé pro ont réussi à se faire une place... Paris fait confiance à ses jeunes. Je vais saisir ma chance à fond!

Interview réalisée par Cyril Peter le 7 avril. Planète PSG remercie Loris Arnaud pour sa disponibilité et sa gentillesse.
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