Rothen - "tout reste possible, même l'étranger"

Par · Publié le 11 avril 2009 à 0h
Interviewé sur le site de lequipe.fr, le milieu de terrain parisien Jérôme Rothen a répondu sans langue de bois aux questions concernant ses performances individuelles et celles du Paris Saint-Germain, est revenu sur la sortie de son livre et a évoqué son avenir.
Tout d'abord, Rothen affirme que la rencontre opposant les Parisiens et les Lillois au Stadium Lille Métropole sera un tournant : "Si l'ambition c'est d'être dans les trois premiers, c'est forcement un match hyper important et un même tournant. Ils sont à égalité de points avec nous (55). Si on fait match nul, les deux équipes resteront concernées par la suite mais pour l'équipe qui s'inclinera, ce sera difficile après pour la troisième place." Néanmoins, le joueur atteste de la rude tâche qui les attend : "Franchement, un nul, pour nous, ne serait pas un si mauvais résultat". En effet, les Dogues ont remporté 11 de leurs rencontres à domiciles pour 3 matchs nuls et une seule défaite.



Alors que le club avait l'occasion le mois dernier de prendre la tête de la Ligue 1, il se retrouve maintenant cinquième. Pour Rothen, le club n'est pas obnubilé par la perspective d'être champion : "Le podium, ce sera compliqué alors de là à aller chercher la première place, il faut être réaliste". Il annonce ainsi la couleur : "Si on termine dans les trois, ce sera exceptionnel compte tenu des deux dernières saisons et de l'ambition du club."



Concernant l'avenir de Paul Le Guen, Rothen est clair : "Il mérite de rester mais ce n'est que mon avis". Le Parisien prône une stabilité autour du PSG : "Il faut de la stabilité et que les joueurs restent pour construire. Aujourd'hui, on a un actionnaire qui est là, un coach présent depuis plus de deux ans. On sent que le club évolue, donc on est dans le bon sens. On revient de loin mais il faut stabiliser l'équipe et donc garder les joueurs". Il est vrai, en atteste Rothen, qu'être le plus ancien joueur du club n'est pas très difficile : "Ça fait cinq ans que je suis là et ça fait cinq ans qu'il y a beaucoup de retard. Quand je regarde le vestiaire, avec Sylvain (Armand), on est les deux plus anciens et pourtant ça ne fait que cinq ans !"



Le milieu de terrain revient ensuite sur ses performances individuelles. Le joueur, décrié cette saison, admet qu'une usure psychologique s'est créée : "Ça faisait deux saisons où j'étais très performant malgré les résultats du club. Psychologiquement, c'est usant, surtout ici. Et puis, inconsciemment, je me suis aussi reposé sur l'arrivée de certains joueurs. On était en manque de joueurs d'expérience et à partir de là, je me suis reposé sur eux. (...) [J']en avais peut-être besoin aussi ! C'était une fatigue psychologique plus que physique".



Le 8 octobre 2008 sortait Vous n'allez pas me croire, autobiographie de Jérôme Rothen. Un livre qui, malheureusement, a "fait jaser encore plus". Et le gaucher d'avouer : "Je m'en doutais un peu mais pas à ce point là".



Mais le Parisien n'a aucun remords avec la publication de son livre, à l'exception de la date : "Je ne regrette pas mon livre car je l'ai voulu mais ce sont les critiques qui n'étaient pas fondées. Si c'était à refaire, je n'aurais pas sorti le livre à ce moment-là. Ça a été compliqué pour moi jusqu'au mois de décembre. J'ai pu compter sur certaines personnes, pas beaucoup, mais elles étaient là. Maintenant, c'est digéré". Parmi ces personnes, le joueur a noté le soutien de son entraîneur : "Oui, on a beaucoup parlé".



Arrivé au PSG en 2004, Rothen est sous contrat jusqu'en 2011. Le joueur, qui se dit "critiqué", sait que "ça ne se calmera pas". Il est tout de même affecté par les événements : "J'évite de lire ce qui est écrit ou d'écouter mais ça me touche. Je prends sur moi mais j'ai parfois envie d'exploser, c'est chiant". Pour l'ancien Monégasque, il ne s'agit que de méchanceté : "Je ne suis pas un mauvais garçon !!! Je dis ce que je pense et même ça, ça irrite les gens. C'est la méchanceté qui est pénible, on critique mon attitude, mon jeu, mon comportement. Quand c'est injuste, c'est très pénible car je sais reconnaître quand les critiques sont justes."



Et Rothen pourrait ainsi envisager d'aller voir ailleurs : "Tout reste possible même l'étranger. Je ne vais pas fuir comme certains pourraient le penser mais rien que pour me sentir bien moi et ma famille, pourquoi pas".




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Mots-clés : club, rothen
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