Abriel, du camp des loges au vélodrome

Par · Publié le 18 novembre 2009 à 0h
A deux jours du match OM - PSG, PlanetePSG.com a décidé de porter son attention sur un joueur marseillais qui, dans une vie antérieure, a aussi évolué au PSG. Nous aurions pu choisir Gabriel Heinze ou Edouard Cissé, mais non, c'est sur Fabrice Abriel que notre choix s'est arrêté.
Des trois ex-Parisiens aujourd'hui à l'OM, Abriel reste celui qui a le moins côtoyé l’équipe pro du PSG. Et, à l’inverse, celui qui a découvert ce club au plus jeune âge. C'était en 1991, à 12 ans. Ainsi, ses plus belles heures en Rouge et Bleu, le natif de Suresnes les a sans doute passées au centre de formation. "En catégorie treize ans, on avait une belle équipe, confiait-il au Parisien en 2007. On a gagné neuf tournois sauf celui organisé par le club ! On nous appelait les p'tits pros. On s'identifiait aux joueurs du moment." Le petit Fabrice avait même droit au surnom de Valdo, en hommage au Brésilien qui brillait alors en équipe première.



Sa carrière avec l'équipe une de Paris n'a pas la même teneur. Lancé dans le grand bain par Philippe Bergeroo un soir d'avril 2000 contre Bordeaux, il n’a joué que deux matches de D1 jusqu'à son départ du PSG en 2001. Maigre bilan pour ce talentueux milieu que les médias présentaient surtout comme un proche d’Anelka et un membre de la "génération banlieue". "Tu ne peux pas avoir de haine pour ce club, explique Abriel. A l'époque, j'étais jeune. Et la formation, ce n'était alors pas leur fort. J'aurais peut-être eu besoin de temps pour y réussir. Or, le temps, ils ne me l'ont pas donné. Le court terme primait. Il fallait vraiment être un phénomène pour s'imposer. (…) Ce n'est peut-être pas plus mal d'avoir bourlingué."



Et pour bourlinguer, il a bourlingué. "Après mon retour de prêt du Servette de Genève, je ne me voyais pas rester remplaçant au PSG. Mon envie de jouer était trop forte, expliquait-il en juillet dernier au mensuel Surface. Ce n’était donc pas un problème d’aller en L2 à Amiens car à mes yeux, il est plus gratifiant de participer à une victoire de L2 que de gagner des titres au PSG sans y participer. Je n’ai jamais pris mon expérience en L2 comme une régression." Outre une demi-saison en Suisse, le Réunionnais a écumé les pelouses de seconde division avec Amiens (2001 -2004) et Guingamp (2004 - 2006). Son bilan à l’étage inférieur : 23 buts en 182 matches. N’en jetez plus, il avait fait le tour de la question.



A l’été 2006, Abriel clôt ce long apprentissage à l’étage inférieur. Direction Lorient, tout juste promu en première division. Sous la houlette de Christian Gourcuff, il prend part à ses trois premières saisons pleines en L1 (101 m, 10 b). Séduits par sa régularité et son volume de jeu, plusieurs clubs français l'ont approché l'été dernier et, malgré l’intérêt de Lens et Nancy, ce joueur de 30 ans a jeté son dévolu sur l'OM en juillet. A l'annonce de sa signature, certains le voyaient déjà barré par la forte concurrence au sein de l'entrejeu phocéen. Il n’en est rien. Encouragé il est vrai par la blessure de Lucho Gonzalez, Didier Deschamps l'a déjà aligné neuf fois en L1 et trois en Ligue des Champions, avec un but à la clé dans ces deux compétitions.



L'actuel numéro 18 de l'OM a contribué en bonne part aux deux scores fleuves que sa formation a enregistrés contre Zurich en C1 (6-1) et Lyon en L1 (5-5). Des prestations haut de gamme, comme autant de réponses aux pessimistes qui pointaient du doigt ce joueur rompu à la L2 et confiné à la quiétude lorientaise. Ce vendredi, si son entraîneur lui renouvelle sa confiance, Fabrice Abriel se mesurera au PSG sans prêter "une attention particulière" à ce match, dit-il dans les colonnes de But ! Marseille. "J'ai déjà affronté Paris. Ça ne change rien pour moi d’être avec l’OM. Il y aura la même volonté et la même concentration." Pas de quoi rassurer ses vis-à-vis Parisiens.




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