Hoarau a encore de l'ambition pour paris

Par · Publié le 19 mars 2010 à 0h
Guillaume Hoarau, meilleur buteur parisien la saison dernière avec 17 buts, a accordé une longue interview à "coupe du monde.com". Alors qu'il vit actuellement une année plus difficile avec seulement trois buts au compteur et des problèmes physiques récurrents, le Réunionnais ne cache rien de ses ambitions réelles avec Paris et l'équipe de France.

Le club est actuellement frappé de tous les côtés : sur le terrain, les résultats sont médiocres et le classement très décevant et en dehors, la guerre des tribunes semble être loin d'être terminée malgré ; ou à cause; du décès de Yann.
Hoarau, qui revient sur la victoire obtenue face à Sochaux, souhaite justement la relativiser en rapport à tous les malheurs précédemment cités : "Moi dès la fin du match j’ai immédiatement demandé à ce que l’on reste humble ! Il ne faut pas s’enflammer. Certes on a fait un bon match et Sochaux un moins bon, mais gardons les pieds sur terre. On sait tous que l’on a un énorme potentiel et que l’on a raté quelque chose d’important cette saison, alors restons en alerte et concentrés. (...) On nous attend toujours au tournant à Paris, il faut faire attention. Quand tout se passe mal, tu dois faire de gros efforts pour rester concentré sur le football. Inversement, en cas de réussite, on te met immédiatement sur un piédestal et tu es sollicité de partout. Je sais de quoi je parle je l’ai vécu la saison dernière. Pour ne pas t’enflammer, il faut toujours être bien entouré, car à Paris il y a quand même beaucoup de tentations." Hoarau ne voit qu'une seule chose qui permette au club de réussir à se relancer durablement :"Il faut à tout prix que dans les 2 ans à venir, le Parc des Princes retrouve la Ligue des Champions, après cela on pourra repartir. Franchement, on bosse pour, et honnêtement les gars ne lâchent rien."

Un discours sage et serein donc. Pourtant, Hoarau ne croit pas être un des messagers du club, un capitaine dans l'âme :"J’aime donner mon point de vue notamment lors de réunions, mais pendant les matchs il y a un capitaine. Evidemment pendant la semaine tu te dois de participer à la vie du groupe, d’apporter de la bonne humeur, mais moi j’essaye surtout d’être un leader technique sur le terrain. De toute manière quand tu as des joueurs comme Makélélé et Giuly tu écoutes ce qu’ils disent."

Même si Hoarau cite Makelele et Giuly comme étant des leaders naturels, ce n'est pourtant pas avec eux que le géant parisien a créé le plus d'affinités : " Je suis plus proche de Stéphane Sessègnon et Edel, mais sinon je m’entends bien avec tout le monde. Avec Stéph on est arrivé au même moment au club et Edel on n’a pas besoin de se parler pour se comprendre. C’est les deux joueurs avec qui je traîne le plus. Mais pour reprendre une expression de foot, je partirai en vacances avec tous les joueurs du club sans aucun problème."

Une fois abordés les problèmes d'ordre sportifs, Guillaume Hoarau est bien contraint malgré lui de revenir sur l'actualité du club : les problèmes entre supporters. Malgré la gravité du drame, le joueur ne se cache pas et accepte même une partie des responsabilités : "C’est désolant que quelqu’un perde la vie pour un match de foot, ça fait vraiment peur. Moi, j’ai de la famille qui vient au Parc et tu te poses évidemment des questions. Je me dis aussi que c’est un peu de notre faute, si on était irréprochable sur le terrain, il n’y aurait peut-être pas tout ces problèmes. En plus, cette année on ne peut pas intervenir, essayer de dialoguer, car nous ne sommes pas exemplaires sur la pelouse. Après il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier, il y a un monde entre nos supporters et ceux qui foutent la merde."

Finalement, toutes ces mésaventures et ces aléas ne semblent pas avoir entamé le moral de l'attaquant. Au contraire, il se dit même fier de jouer pour le Paris Saint-Germain : "Ce sera un honneur pour moi de raconter à mes enfants et à ma famille que j’ai joué dans l’un des plus grands clubs français. J’espère terminer mon contrat sur une bonne note. Lorsque j’ai signé mon contrat au PSG, j’étais comme un fou, franchement la larme à l’œil, alors que certains membres de ma famille ne voulaient pas que je signe à Paris, pensant que j’aillais sombrer. Moi j’étais heureux et fier, et aujourd’hui j’ai toujours le même état d’esprit. La pression qui pèse sur le PSG, que ce soit les supporters ou les médias, moi elle me sert, car je suis Réunionnais, assez grand et donc un peu nonchalant, cela me permet de rester en alerte tout le temps, je ne m’endors pas ! Paris, c’est un grand club, une histoire, une famille, il faut que tout le monde marche ensemble."

Et malgré la saison difficile vécue par le club et ses petites statistiques, Hoarau rêve encore de découvrir l'Afrique du Sud avec l'équipe de France : "Il faut travailler, toujours travailler, mais ce sera difficile. Moi j’y crois, car j’ai envie de faire partie de cette équipe là, c’est une motivation supplémentaire pour les 2 mois qui viennent. Je n’abandonne jamais, je vais me battre jusqu’au bout pour être sélectionné, je vais tout faire pour."

Un discours humble, du recul et de l'ambition, bref, un état d'esprit qui ne peut qu'aider le PSG à grandir, et éventuellement l'équipe de France à vaincre. Finalement, ce serait certainement positif pour Paris que le Réunionnais devienne davantage un leader dans le vestiaire, même s'il estime que ce n'est pas son rôle.


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Mots-clés : club, hoarau
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