Paris au bout du suspense

Par · Publié le 24 mars 2010 à 0h
Paris n'a plus rien à jouer en championnat, si ce n'est les places d'honneur. Les Parisiens étaient donc sous pression ce soir avant d'affronter l'AJ Auxerre en quart de finale de Coupe de France. Une victoire et l'aventure se poursuivait, avec l'ambition d'aller au bout et de décrocher ainsi un trophée et une qualification européenne, une défaite et la saison était quasiment terminée. Les enjeux de ce match étaient donc clairs.
Tactiques des équipes :

Auxerre : 4-4-2 à plat avec Pedretti à la baguette. Birsa et Contout sont chargés d'animer les côtés alors que Jelen et Niculae sont en pointe.
PSG : 4-4-2 des plus classiques. Armand est titularisé sur le côté gauche de la défense alors que Hoarau et Erding sont titularisés en attaque.

Paris et Auxerre se neutralisent

Comme lors du match à Nice, l'ambiance n'est pas au rendez-vous et le stade de l'Abbé Deschamps ne semble pas savoir qu'il est tout prêt d'accueillir un quart de finale de Coupe de France. Le seul point positif de ce huis clos reste la possibilité d'entendre les joueurs se parler ainsi que les entraîneurs discuter.
Le match commence donc dans ce climat peu propice à la folie footbalistique. En ce début de match, mis à part deux dégagements dévissés de Sakho, dont un a bien failli lober Edel (3e), il ne se passe pas grand chose. Les deux équipes s'observent, sont bien regroupées en défense et semblent attendre que l'équipe adverse fasse une erreur.
Au bout de 5 minutes, Paris finit pourtant par mettre le pied sur le ballon, notamment côté droit avec Giuly et Jallet qui combinent bien. Malheureusement pour les Franciliens, les passes ou centres qui arrivent de ce côté ne sont pas assez précis ou terminent en corner qui ne donnent rien, la faute à un Stéphane Sessegnon peu inspiré sur coup de pied arrêté.
Jusqu'à la 15e minute, Paris domine en renversant le jeu de Sessegnon à Giuly mais ne parvient pas à se montrer dangereux, les coups francs obtenus étant tirés à l'image de ceux mal exploités sur la pelouse de Nice.
Auxerre, qui jusque là jouait plutôt long sur ses attaquants, tente alors d'accélérer le jeu et prend l'ascendant sur la rencontre. Deux coups francs excentrés se succèdent mais ne donnent rien. Cette main-mise sur la rencontre par les Auxerrois correspond à la permutation sur les côtés de Giuly et Sessegnon. Paris ne parvient alors plus à créer de décalage et est tout proche d'encaisser un magnifique but : en effet, Niculae, après avoir reçu le ballon dans le rond central, voit Edel avancé et tente un lob de près de 40 mètres. Heureusement pour Paris, Edel réussit à détourner le ballon pourtant cadré en corner (23e).
Côté auxerrois, le danger vient constamment de Pedretti qui lance parfaitement ses partenaires dans les espaces. Si les milieux parisiens n'arrivent pas à le contenir, il est fort probable qu'une de ses ouvertures finisse par se transformer en passe décisive.
Les 20 dernières minutes de la première mi-temps n'offriront rien de plus. Les auxerrois tentent de jouer vite, à une touche de balle mais les défenseurs parisiens anticipent bien, comme sur cette déviation de la tête de Niculae pour Jelen, bien coupée par Camara (45e). De son côté, le PSG s'en remet à Sessegnon et Giuly pour progresser mais ces derniers ne parviennent pas à faire la différence.
La mi-temps est sifflée alors que Paris n'a toujours pas adressé un tir de la mi-temps.

Statu quo

La seconde période démarre sur la même intensité que celle entrevue en première mi-temps, c'est-à-dire proche du néant.
Pourtant, Paris parvient à accrocher un tir à ses statistiques par Hoarau, bien lancé dans la profondeur. Deux minutes après, le PSG accentue son pressing et Hoarau est tout proche de se procurer une occasion mais rate le grand pont qui lui ouvrait la route vers Riou.
Paris a nettement dominé ces 10 premières minutes de la seconde mi-temps mais recommence à souffrir à l'image des deux cartons jaunes récoltés par Clément (faute d'antijeu, 54e) et par Sessegnon (semelle, 55e). L'arbitre sort là deux sanctions alors que le match n'est pas très engagé. La partie tarde à prendre de l'ampleur, les deux équipes faisant bloc et ne laissant que peu d'espace à leur adversaire.
Erding, peu en vue ce soir, cède sa place pour Chantôme qui prend le couloir droit et replace le lutin dans l'axe, en soutien d'Hoarau (63e).
Paris continue de progresser et Giuly, sur un déboulé côté droit, est tout prêt d'offrir une passe décisive mais son centre en retrait ne trouve personne.
Le PSG mène le débat, notamment en terme de possession territoriale mais ne parvient pas à conclure. Sessegnon s'y emploie pourtant en offrant un réel festival côté gauche : feintes, crochets, dribbles, tout y passe. Malheureusement, son centre en retrait ne trouve pas preneur alors qu'il était entré dans les 6 mètres et aurait pu tenter une frappe (66e).
Sept minutes plus tard, c'est Jallet qui progresse côté droit avant d'adresser un centre au deuxième poteau pour Giuly qui ne parvient pas à cadrer sa frappe. Le PSG accentue sa domination mais ne parvient toujours pas à trouver la faille, comme à Nice.
Face à l'inefficacité parisienne, Auxerre tente sa chance par Jelen (75e) mais Edel s'interpose. Les joueurs semblent alors abandonner la partie et attendre les prolongations. Pourtant, Paris se créera encore une belle situation : sur un bon coup franc obtenu par Hoarau aux 25 mètres, Sessegnon enroule sa frappe mais Riou est vigilant et détourne en corner. Le béninois le tire et trouve Sakho au deuxième poteau qui ne parvient pas à trouver le cadre.
S'en suivirent quelques minutes durant lesquelles chaque équipe tenta surtout de ne pas prendre de but et aucune nouvelle action dangereuse ne fut à souligner.
L'arbitre sifflait donc la fin du temps réglementaire. Place aux prolongations !

Paris pousse mais ne marque pas

Après le remplacement de Sessegnon (proche du carton rouge à la 99e) par Kezman, Chantôme se place côté gauche et Giuly retrouve le côté droit. Mais en cette première mi-temps des prolongations, les Auxerrois se montrent les premiers dangereux : suite à une judicieuse talonnade de Pedretti pour Contout, celui-ci frappe au but mais Edel écarte le danger (103e). Auxerre a eu sa chance, à Paris de prendre la sienne : sur un magnifique déboulé de Giuly côté droit, notamment ponctué par un grand pont sur Grichting, l'ancien barcelonais adresse un superbe centre pour la tête de Kezman qui ne parvient qu'à trouver le poteau de Riou. L'ouverture du score était toute proche.
Il ne reste alors plus que 15 minutes aux deux équipes pour faire la différence, l'arbitre sifflant la fin de la première mi-temps des prolongations.


Auxerre piétine

Durant cette seconde mi-temps, Auxerre ne parvient toujours pas à se montrer dangereux. C'est au contraire Hoarau, d'une belle frappe croisée non cadrée, qui se montre le premier en action (112e). 3 minutes plus tard, Giuly, décalé sur la droite, parvient à centrer mais personne n'est à la réception côté parisien.
Finalement, c'est Auxerre qui aura l'occasion de terminer le match avant son terme : sur un coup franc sévère accordé aux icaunais, et suite à un cafouillage dans la réparation parisienne, une frappe auxerroise prend la direction du but mais Jallet contre (volontairement ?) le ballon de la main. L'arbitre ne siffle pas pénalty alors que la main de l'ancien lorientais était décollée du corps. Jean Fernandez, malgré une dernière occasion de Jelen (120e) ne décolère pas et devra assister à la séance des tirs aux buts !

Paris s'impose grâce à Makelele

Après les 5 premiers tireurs, les équipes sont toujours à égalité. L'entraîneur auxerrois lance alors Quercia comme sixième tireur. Malheureusement pour lui, son tir sera détourné par Edel du genou. S'avance ensuite Makelele qui a la qualification du PSG entre les pieds. Malgré une course d'élan curieuse, le capitaine parisien place sa balle hors de portée des gants de Riou et qualifie Paris pour les demi-finales !


Au terme d'un match soporifique durant lequel chaque équipe aura surtout défendu, Paris parvient à s'imposer aux tirs aux buts (6-5). Les joueurs de la capitale attendront maintenant dimanche prochain pour savoir quel futur adversaire leur sera proposé et tenteront alors de parvenir jusqu'en finale pour sauver une saison jusque là peu mémorable.



Informations pratiques
Mots-clés : auxerre, cdf
Commentaires
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche