Les authentiks contestent la décision

Par · Publié le 30 avril 2010 à 0h
Après avoir pris connaissance de la décision des pouvoirs publics de dissoudre plusieurs associations de supporters, les Authentiks ont voulu commenter le verdict par le biais d'un entretien d'un de leurs représentants au journal L'Express.
Si les Authentiks savent qu'ils ne peuvent désormais plus se reconstituer dans une autre association, ces derniers ne se laisseront pas faire. En effet, ils ont choisi de se battre jusqu'au bout sur le terrain juridique afin de faire valoir leurs droits. "L'association ne sera pas reconstituée, sous une forme ou sous une autre, nous savons que c'est un délit pénal. Les 400 anciens Authentiks restent supporters du PSG et continueront à venir au stade, mais à titre individuel. Mais nous allons contester ce décret jusqu'à épuisement de tous les recours juridiques."

Selon eux, le décret comporte certains vices de forme et de contenu qui ont été préjudiciables. "Nous considérons que le décret ne repose sur aucun fondement juridique. Trois griefs ont été retirés et plusieurs autres ont été reformulés pour être plus vagues. Ainsi, on a d'abord prétendu que certains de nos membres étaient directement impliqués dans la mort de Yann Lorence. Finalement, ils n'auraient fait que participer aux affrontements. Cela prouve que le dossier a été monté très rapidement à des fins médiatiques. On a vraiment l'impression d'être des boucs-émissaires", s'est insurgé le représentant de l'association.

En fin de compte, le fait de dissoudre des associations ne serait pas une bonne décision et compliquerait la tâche du gouvernement. "Ce n'est jamais une bonne solution, sauf si cela concerne des hooligans qui viennent seulement pour se battre.Avec nous, le gouvernement se trompe de cible. Les associations ont toujours joué un rôle de canalisateurs. Leurs dirigeants ont toujours été entendus par leurs membres, qui adhérent à une charte de conduite", a-t-il rappelé.

Pour mettre fin à la violence, les pouvoirs publics n'utilisent pas une méthode efficace. Plutôt que de chercher à faire du chiffre, l'idéal serait donc de viser juste et de se concentrer sur les bonnes personnes. "Le problème, c'est que certaines de ces interdictions sont judiciaires, décidées par un juge, et d'autres administratives. Ces dernières, mesures unilatérales du préfet de police, sont prises sans procédure contradictoire. C'est un effet d'annonce. Il ne faut pas 200 interdictions de plus, mais interdire les stades aux 200 bonnes personnes. C'est le travail d'investigation et d'enquête de la police qui permet seul de mettre véritablement fin à la violence. On considère que l'arsenal législatif est suffisant, mais qu'il n'est pas appliqué comme il faut", a-t-il expliqué, très critique.


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