Exclu : interview de patrice loko (partie ii)

Par · Publié le 20 octobre 2010 à 0h
L'ancien attaquant du Paris Saint-Germain (1995-1998), Patrice Loko, a eu la gentillesse d'accorder une interview à PlanetePSG. Après avoir évoqué son ancien club, le Paris Saint-Germain (Cliquez ici ), Patrice Loko nous parle, dans le deuxième volet de notre entretien, du FC Nantes, de l'Équipe de France ainsi que de ses projets.
Vous avez sans doute entendu les mesures prises par la direction du PSG concernant les tribunes du Parc des Princes. Quel est votre sentiment sur toute cette histoire qui ternit l'image du club depuis plusieurs années ?
Oui c'est vrai qu'au PSG, on a toujours parlé de ces supporters un peu difficiles. Malheureusement, on voit bien qu'au fil des années ça se dégrade et c'est bien dommage, car l'équipe du PSG a besoin d'un public fort, respectueux des règles aussi bien sur le terrain qu'en dehors et malheureusement ça ternit l'image tout entière du club. Alors qu'on a aussi besoin que l'équipe retrouve une bonne place en championnat. Cette année c'est bien parti, on espère que ça va continuer, mais j'espère aussi qu'on va trouver une solution. Apparemment le fait que les supporters viennent moins en nombre au niveau de la tribune, c'est mieux, mais peut-être qu'un jour, les supporters iront dans les tribunes avec un état d'esprit, une mentalité différente, comme c’est le cas dans d'autres clubs.

Si le PSG est le club avec lequel vous avez confirmé votre talent, le FC Nantes est celui qui vous a permis de le révéler. Le voir aujourd'hui en Ligue 2 doit être difficile…
Oui c'est vrai, j'ai passé de bonnes années au FC Nantes, j'ai été champion de France en 1995, j'ai terminé meilleur buteur à ce moment-là avec une jeune équipe qui faisait de super matches. J'ai passé de très bons moments sur le terrain et en dehors avec aussi un très, très bon public qui nous a portés pendant ces années-là. Maintenant c'est vrai que les voir en Ligue 2 depuis quelques saisons, c'est un petit peu dommage. Je vais parfois les voir, il y a un peu plus de spectacles sur le terrain comparé aux années précédentes. C'est dommage qu'ils n'arrivent pas à retrouver les résultats qu'on attend d'eux. Les dirigeants du FC Nantes s'efforcent aussi de trouver des solutions pour repartir du bon pied. Ils ont repris Loïc Amisse et Stéphane Ziani, d'anciens joueurs, pour encadrer le centre de formation. Je pense qu'en repartant du point de départ, c'est-à-dire le centre de formation, on peut retrouver une équipe solide et par la suite, une équipe qui pourrait jouer un rôle en Ligue 1.

Évoquons à présent votre carrière internationale avec, en point d'orgue, l'Euro 1996, ponctué par une défaite en demi-finale face à la République Tchèque. Par la suite, Aimé Jacquet ne vous a pas convoqué pour le Mondial 98 en France. Une grosse déception ?
Oui, ça a été une déception même si je sais que lorsqu'on joue en équipe de France, on fait partie des meilleurs joueurs français et peut-être que, arrivée en 98 je ne faisais plus partie des meilleurs, d'autres arrivaient. Donc oui, déception de ne pas avoir joué cette Coupe du Monde, mais sûrement que je ne faisais plus partie des meilleurs attaquants français. Cela dit, j'ai passé de très bons moments en Équipe de France avec Aimé Jacquet.

Lors de votre passage en sélection, vous avez côtoyé Laurent Blanc, actuel sélectionneur de la France. Dégageait-il déjà cette autorité naturelle ?
Oui, c'est vrai qu'à cette période-là, Blanc et Deschamps étaient les plus importants de l'équipe, car ils savaient parler à leurs coéquipiers. Ils savaient faire passer des messages sur le terrain et c'était une bonne chose pour nous, car les résultats de la France n'auraient pas été aussi bons s'il n'y avait pas eu des joueurs qui jouaient comme ça dans l'axe et qui savaient parler aux autres dans les bons et les mauvais moments. Laurent Blanc en fait partie et je ne suis pas surpris par son bon début en équipe de France.

Vous avez toujours évolué en France au cours de votre carrière. Vous n'avez jamais été tenté par une expérience à l'étranger ?
Si, j'ai eu envie de partir à l'étranger, lorsque j'étais à Montpellier. J'aurais voulu partir en Angleterre vu que c'est le pays qui m'attirait le plus, mais ça ne s'est pas fait pour des raisons de transferts. C'est un petit peu mon regret, c'est vrai que j'aurais aimé jouer dans un autre championnat.

Que pensez-vous de la mentalité adoptée par les clubs français en Coupe d'Europe ces dernières années, en comparaison avec le PSG d'il y a dix ans ? Un écart semble s'être crée entre ces deux époques, notamment en Europa League.
Oui c'est vrai que cette Europa League n'est pas faite pour mettre les équipes en valeur. Il y a beaucoup de tours, d'équipes de valeur un petit peu moindre, donc qu'on connaît moins et ça ne donne pas envie aux équipes de briller avec leurs meilleurs joueurs. Dommage parce qu'on aimerait bien aussi voir les meilleurs joueurs évoluer pendant ces matches et surtout que les clubs aillent loin en Coupe d'Europe, mais les clubs font aussi tourner par rapport à leur championnat vu qu'ils ont envie d'aller loin dans cette compétition et d'obtenir une place en Champions League.

Est-ce que le football et vous, c'est terminé ? Ou est-il possible de vous revoir, à l'avenir, dans le milieu, et pourquoi pas sur le banc du PSG ?
Non je n'ai pas coupé les ponts avec le sport et le football. J'ai passé mes diplômes d'entraîneur et pourquoi pas peut-être un jour évoluer sur un banc, pas forcément celui du PSG, mais dans une équipe qui aura besoin de moi.

En dehors du ballon rond, vous avez également une société dans l'événementiel avec votre frère, William. Qu’en est-il ?
On continue d'organiser nos soirées, on fait des choses pour la Champions League à Auxerre ces derniers temps puisque Auxerre a un très gros groupe cette année. On organise aussi des soirées pour les matches du top 14 en rugby ou le tournoi des VI Nations. Oui, je suis toujours le sport que ce soit le football ou le rugby, c'est quelque chose qui m'attire beaucoup.

Parlez-nous un peu de votre nouveau projet qui verra le jour en décembre prochain, à Vannes, avec l'ouverture de "La Bodeguita".
Oui, j'ai un projet avec d'autres actionnaires, on va monter un restaurant, discothèque, bar lounge à Vannes pour essayer d'amener les gens qui aiment le sport, le rugby, le football, la nourriture de l'ouest... On pourra déguster des jambons, des saucissons, et ça s'appellera "la Bodeguita". Il s'agira d'un restaurant qui plaira à tous les gens qui aiment la bonne nourriture. Il y aura beaucoup de convivialité et les gens pourront venir prendre l'apéritif et rester manger avec nous !

Interview réalisée par Loïc Uhmann en exclusivité pour PlanetePSG.com

Nous remercions sincèrement Patrice Loko pour sa disponibilité et sa franchise.
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Mots-clés : interview, anciens, exclu, loko
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