Le saviez-vous – le départ prématuré de vasovic

Par · Publié le 8 décembre 2010 à 0h
Bien installé dans son rôle d’entraîneur du PSG, Velibor Vasović ne supporte plus l’attitude de l’UNECATEF qui, souhaitant son départ, use d’un détail administratif pour le faire quitter ses fonctions. Voici l’acte de naissance des coups bas de Guy Roux envers le PSG.
Le 9 janvier 1978, Francis Borelli accède à la présidence du PSG suite à la destitution de Daniel Hechter du poste par la Fédération Française de Football, le jugeant coupable dans l’affaire de la double billetterie. Après la démission de Jean-Michel Larqué en tant qu’entraîneur, le nouveau patron du PSG doit choisir un coach en qui il peut avoir confiance.

C’est un ancien de la maison Rouge et Bleu, Velibor Vasović, qui avait déjà dirigé la formation parisienne durant la saison 1976-1977 (durant laquelle Paris se classera au neuvième rang de D1), qui est retenu pour prendre les rênes de l’équipe première. Cette saison-là (1978-1978), le PSG effectue un parcours assez moyen en championnat pour terminer treizième, juste derrière Marseille. Plutôt content de son groupe, le président Borelli n’a pas l’intention de se séparer de son coach.

C’est suite à la pression qu’il subit depuis plusieurs mois de la part de l’UNECATEF et surtout de celui qui la dirige, Guy Roux, qui préfèrerait un entraîneur français à Paris (1), que le Yougoslave jette l’éponge, et entérine son deuxième départ du club parisien. "Puisque c’est comme ça, et d’ailleurs je n’ai pas le choix, je m’en vais !" (2), lâche-t-il, le 6 octobre 1979, ne supportant plus les attaques à propos du fait qu’il ne détenait pas le diplôme pour entraîner un club professionnel.

Bizarrement, lors de ses précédents contrats d’entraîneur, personne ne s’était soucié de ce détail administratif. Quoi qu’il en soit, Vasović fait ses valises et ne manque pas de pester sur l’organisation du football français. "Je suis très déçu par mes collègues français, et comme, portée devant les tribunaux, cette affaire risquerait d’entacher ma réputation, je préfère m’en aller" (3), déclare-t-il pour justifier sa décision.

Si le PSG n’a pas trop souffert de ce départ (Pierre Alonzo et Camille Choquier, suivis de Georges Peyroche, réussissent à hisser Paris à une jolie septième place en fin d’exercice), il s’agit là des prémices des attaques de Guy Roux auxquelles le PSG devra faire face pendant plusieurs décennies. En effet, qui a aujourd’hui oublié cette ouverture du score parisienne à Auxerre par Hugo Leal annulée après validation de l’arbitre sur ordre du coach bourguignon en 2003 ?

(1) Riolo, Daniel, L'Histoire du Paris Saint-Germain, Hugo et Compagnie, Paris, 2006, p.32.
(2) Le Goulven, Francis et Ichah, Robert, Paris SG 81-82, éditions PAC, Paris, 1981, p.27.
(3) Ibid., p.29.
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