"fin de partie", zéro pointé.

Par · Publié le 2 décembre 2008 à 11h58
Jusqu'au 3 janvier, le Théâtre de L'atelier nous sert à la carte la pièce de Beckett "fin de partie" avec Charles Berling et Dominique Pinon. Génie? Ou imposture?
Samedi 29 novembre, 21h, Théâtre de l'atelier.
Depuis mon arrivée sur Paris je ne suis guère sorti au théâtre, il est temps de remédier à ce manque.

Au menu ce soir : "Fin de Partie", la célèbre pièce de Beckett.

Je connaissais Beckett pour son côté absurde, j'ai lu les diverses critiques du spectacle sur internet qui crient "au génie" et le synopsis du spectacle qui nous est présenté sur le site du théâtre de l'atelier, la voici:

"L'histoire: Pour Hamm, cloué dans son fauteuil à roulettes, les yeux fatigués derrière des lunettes noires, il ne reste plus qu'à tyranniser Clov. Alors qu'au fond de cet intérieur vide, les parents de Hamm finissent leur vie dans des poubelles, les deux héros répètent devant nous une journée visiblement habituelle. Ils dévident et étirent ensemble le temps qui les conduit vers une fin qui n'en finit pas, mais avec jeu et répartie, comme le feraient deux partenaires d'une ultime partie d'échecs. Ainsi, les mots triomphent, alors que les corps, dévastés et vieillis, se perdent.
Hamm et Clov usent du langage comme d'un somptueux divertissement, en des échanges exaspérés et tendres. Beckett a su avec jubilation écrire le langage de la fin, une langue au bord du silence, qui s'effiloche et halète, transparente et sereine, dernier refuge de l'imagination."

A la lecture de ce paragraphe présentant ce spectacle j'ai trouvé que ce travail devait être très intéressant, hors une fois sur place j'ai trouvé qu'on était bien loin de cette vision.

En effet, la pièce parle d'une situation SM mais la mise en scène est trop terre à terre et ne nous laisse aucun espace imaginaire en temps que spectateur. Les silences sont pesant et n'apportent rien à l'histoire. Dominique Pinon et Charles Berling pourtant de très bons acteurs n'arrivent pas à nous transporter dans la folie de Beckett en nous présentant un univers de surface dans une glautitude absolue sans pour autant nous faire ressortir les côtés loufoques.
Il est vraiment dommage de réduire à néant une telle partition, alors que c'est un terrain riche pour un acteur et un metteur en scène.

Dommage, on en perd toute la dimension de beckett.

Pour les curieux, vous pouvez voir ce spectacle jusqu'au 3 janvier.


Informations pratiques

Lieu

1 Place Charles Dullin
75018 Paris 18

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