CABADZI

Par · Publié le 29 mars 2012 à 9h40
Le live. La scène donc. Le public. Les concerts. Prendre les gens. Les secouer. Les laisser cois après un set venu de nulle part. C’est d’abord ça, Cabadzi. Normal donc de les retrouver Artistes en Scène et Découverte du Printemps de Bourges en 2010 puis du Chainon Manquant en 2011. Mais depuis peu, Cabadzi c’est aussi un disque. 14 titres enregistrés pour laisser une trace.

Montrer un passage, une évolution. Une révolution. Oui, on parle d’eux comme des inventeurs incroyables et époustouflants, comme un combo détonnant et improbable qui redessine les frontières du hip hop, de l’électro et de la chanson. Ils disent d’ailleurs de leur musique que c’est un joyeux bordel qui se fout des codes et des cadres, qui tente de penser avec finesse, poésie, aigreur. Un regard frais et neuf sur ce présent pas toujours évident. Cabadzi, c’est un son unique fait de beatbox, de voix et d’instruments classiques (cordes et cuivres) sur un flow d’une liberté sans borne…

Trimballant depuis deux ans et plus de 120 concerts une maquette bricolée maison, Cabadzi sort enfin son premier album, intitulé Digère et recrache. Réalisé par Julien Chirol (Feist, Oxmo Puccino, Saul Williams, Micky Green…) ce disque sonne comme rien de connu ou de reconnu. Rock ? Chanson ? Hip-Hop ? World ? Electro ? Une sono mondiale ? Inclassable… donc dérangeant. Au chant et aux textes, Lulu, qui a délaissé l’enseignement des lettres modernes pour la scène. Au beatbox, Vikto, qui ne souhaitait pas devenir une bête de cirque juke-box que l’on balade de démos en ateliers.

Au violoncelle et aux choeurs, Camille, qui n’a pas supporté longtemps la fausse rigueur des orchestres symphoniques. Et enfin aux guitares, tuba et trompette, Jo, venu de la musique de chambre et du baroque… 14 morceaux visionnaires pour certains (Robots), dérangeants pour d’autres (Avant Eux / Trader). Doit-on rire ou pleurer en écoutant J’aime pas Noël ou Piscines et gamines en strings? Sans moralisme, sans fierté, le quatuor ose appuyer là où ça fait mal et préfère une parole profonde, provocante mais juste (Cruel(le) / Lâchons les) à des messages trop aseptisés. Inclassable et éclectique, voilà l’essence de Cabadzi et de leur Digère et recrache.

Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 10 avril 2012

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    Lieu

    109, rue Oberkampf
    75011 Paris 11

    Infos d’accessibilité

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