Biographie
Raphaël Larie, son nom ne vous dit encore peut-être rien. Et pourtant l’Uzétien âgé de 37 ans, peut se vanter depuis peu d’avoir fait la première partie de Michael Jones, du Collectif Métissé ainsi que de Manau et ce devant plusieurs milliers de spectateurs.
Mais l’auteur compositeur et interprète a mis du temps pour en arriver là car autrefois, Raphaël Larie était un poupon qui faisait « Non, non, non, non ! » Cuisinier de formation, et chanteur à l’occasion, la vingtaine passée, il n’a pas hésité à décliner l’offre de Roland Vincent, celui-là même qui a écrit de nombreux textes à Michel Delpech. « Il voulait produire une de mes chansons humoristiques dont je n’étais pas très fier. J’ai donc refusé. » Même réponse pour une productrice de MK2 qui voulait faire du Sudiste une star parisienne. « À ce moment-là, je formais un duo avec mon frère. Elle ne voulait que moi. J’ai dit non ! » Loyauté ou inconscience ? « J’ai peut-être manqué un peu de courage mais je suis quelqu’un qui a toujours fonctionné à l’intuition… »
Alors Raphaël continue à écrire ses textes dans son coin et chante en solo ou en groupe sur de petites scènes, après ses heures de travail dans son ancien restaurant à Uzès ou au Café où il était barman il y a encore six mois de cela. « Lorsque j’écris, je deviens schizophrène, c’est comme si je n’étais plus moi-même. Guitare à la main, je compose des notes, puis je lance une première phrase. J’aime écrire sur des métiers improbables, je les imagine et j’essaie d’en donner une autre vision. » Mais au delà de raconter une histoire, Raphaël Larie joue avec les mots, s’amuse avec la langue française pour donner un ton humoristique à ses textes « sans faire du Boby Lapointe. » Alors pour sûr, il ne passe pas inaperçu. Mais l’autodidacte ne parvient pas à franchir le pas et ce malgré les encouragements de ses proches. Il faudra attendre l’intervention d’un homme, Olivier, un vendeur de vêtements, pour que l’artiste se décide. « Il m’a vu jouer dans le bar où je travaillais — avant de démissionner pour me consacrer à la musique — et il m’a proposé de réaliser un CD promo de cinq titres. » Entre temps, Raphaël a appris à dire « oui » et accepte l’offre. C’était il y a à peine trois mois.
Un album en préparation
Et le succès n’a pas manqué de frapper à la porte de l’homme au regard à la fois timide et rieur. Tout l’été, Raphaël Larie s’est donné en spectacle sur les plus grandes scènes de la région aux côtés d’artistes reconnus du métier. « C’est plutôt étrange, mais j’avais l’impression que c’était normal. Mais on a toujours un peu le trac. Je me rappelle de cette date aux Arènes du Cap d’Agde en première partie de Manau. Juste avant de monter sur scène, j’ai réalisé que j’étais tout seul que je n’avais plus de groupe avec moi, que je ne pouvais me cacher derrière personne. J’étais au bord des larmes » confie-t-il. Mais que l’on se rassure, cela n’a pas découragé le chanteur, bien au contraire, il y a pris goût. « J’ai des projets de scène pour le mois d’octobre avec à côté de ça un album en préparation. J’espère vraiment continuer à faire de la scène car j’aime ça et puis peut-être signer chez Universal, s’amuse le chanteur qui envisage aussi d’écrire pour d’autres artistes. D’ailleurs, dans son smartphone, il a enregistré une liste de noms sous le titre : « Artistes à équiper en chanson » : Julien Doré « parce que j’aime cet artiste mais que ses chansons ne lui correspondent pas« , Florent Pagny « pour le fun« , Johnny Hallyday « pour le CV« et Natasha St-Pier « pour son sourire. » C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Stéphanie MARIN
stephanie.marin@objectifgard.com
Dates et Horaires
Le 19 octobre 2012
De 20h à 21h
Lieu
Culture Rapide
103, Rue Julien-Lacroix
75020 Paris 20
Tarifs
Gratuit
