Moriarty
Prenez garde, il y a la Reine de la tribu étrange, électrique, aimantée, à cinq visages. Aquatique, fond des mers, chagrin noyé d'autres vies antérieures. La Belle et ses rêveurs agités, leur douce transe, les balancements de l'obsessionnel vous ravissent. A cause d'un ailleurs qu'ils transportent, des ailleurs d'ailleurs. Quelque chose de délicatement lancinant, de déchiré. La mauvaise humeur de la Dame enchante et dit ce que cette douceur renferme de leur colère. Puis sur les visages, l'agitation élégante, et dans les voix les sourires de fantôme racontent. Ce flou et l'ensorcellement vous balancent et tout à coup quelque chose d'aiguisé, la pointe d'un couteau - cela vous marque, ce voyage avec eux. Incision et douceur chaude du sang qui coule, le rêve est à ce prix. La violente douceur des Moriarty.
Avec : Rosemary Standley, La Diva, Arthur Gillette, Jr Cow-boy frappant sa valise, Charles Carmignac Lord à la guitare, Tom Hutchins-Puéchavy, Le Kid et ses harmonicas, Stephan Zimmerli Le Professeur contrebassiste.
New York Doll de Greg Whiteley (Uncivilized World, 2006)
Sélectionné au festival Sundance, New York Doll dresse le portrait d'Arthur "Killer" Kane, bassiste du groupe punk mythique New York Dolls, dans les derniers mois de sa vie.
Après la séparation du groupe emporté par la drogue et l'alcool en 1975 et à la suite de son divorce en 1989, Arthur Kane a rejoint une communauté mormone de Los Angeles et passe son quotidien à travailler sur des arbres généalogiques.
En 2004, Morrissey, ancien chanteur des Smiths, l'invite à reformer les New York Dolls pour un concert unique au Royal Festival Hall de Londres, qui sera acclamé par la critique.
20H
entrée libre
