REGINA CARTER (vl)
GREG TARDY (cl)
XAVIER DAVIS (p)
MATTHEEW PARRISH (b)
ALVESTER GARNETT (dms)
Voici un album exceptionnel de Regina Carter : Paganini : After A Dream. Cet enregistrement réalisé par
la violoniste en compagnie de son groupe (Werner "Vana" Gierig au piano, Chris Lightcap à la basse,
Alvester Garnett à la batterie et Mayra Casales aux percussions) représente l'aboutissement d'un
véritable conte de fées : la rencontre unique entre une jazzwoman originaire de Detroit et le plus célèbre
violon au monde, le "Guarneri" de Paganini.
En décembre 2001, Regina Carter, qui a reçu une formation classique avant de s'orienter vers le jazz,
se voit adresser une invitation exceptionnelle de la ville de Gênes pour jouer sur le fameux violon. Un
événement d'ampleur, car jusque là aucun jazzman n'avait jamais tenu l'instrument entre ses mains, ni
aucun Afro-américain. À la suite de cette expérience, Regina Carter, qui compte parmi les leaders les
plus charismatiques et originaux du moment, rêve de devenir la première violoniste jazz à enregistrer
avec le Guarneri. En novembre 2002, elle réalise en trois jours de sessions miraculeuses l'album
Paganini : After A Dream. En hommage à l'inestimable instrument, la violoniste choisit un répertoire à
mi-chemin entre l'univers du jazz et celui du classique, notamment des oeuvres de compositeurs français
se situant entre la mort de Paganini et la moitié du XXè siècle (ainsi "Pavane" et "Après un rêve" de
Gabriel Fauré). Elle interprète également un thème de musique de films (Cinema Paradiso d'Ennio
Morricone), une bossa nova ("Black Orpheus" de Luiz Bonfa) et un tango louchant sur le classique
("Oblivion" d'Astor Piazzolla). Enfin, on trouve une composition originale de la violoniste ("Alexandra", un
extrait d'un travail de commande réalisé pour le Kennedy Center en 2002) et une autre du pianiste
Werner Gierig ("Healing in Foreign Lands"). Ces deux titres reflètent d'ailleurs les formations classiques
de leurs auteurs, une orientation en parfaite adéquation avec l'ambiance générale de l'album.
Le résultat final est une oeuvre d'une grande beauté, chaque titre transportant littéralement l'auditeur
tandis que Regina Carter et ses collaborateurs semblent virevolter dans une parfaite harmonie. Tour à
tour songeur, poignant, espiègle, intense et passionné, Paganini : After A Dream est tout simplement un
rêve devenu réalité.
21h30
N.C.