Les nuits de l'alligator à la maroquinerie

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 28 janvier 2011 à 14h09
Du 11 au 26 février 2011, les Nuits de l’Alligator refont surface un peu partout dans l’Hexagone pour leur sixième édition. Le festival s’installe notamment dans la capitale et plus exactement sur la scène de la Maroquinerie, pendant 4 jours, pour vous faire découvrir les toutes dernières perles musicales issues du blues, de la folk ou encore du rock.
Depuis bientôt 6 ans, ce festival musical a vu défiler plus de 80 artistes, d’origines, de styles et de générations différentes, mais avec, toutes et tous, un seul message : vivre pour la musique.

Cette année encore, l'objectif reste le même, avec toujours autant de passion et d’énergie. Pour ce faire, (re)découvrez des artistes tels que Laura Veirs, Timber Timbre ou encore Puta Madre Brothers, qui vous feront vibrer pendant plusieurs soirées !

Programmation :

Samedi 19 Février à 19h30 - Maroquinerie

The 1234
Les Ramones, c’était du doo-wop mal chanté avec des guitares électriques. A partir de ce postulat, quatre chanteurs français enlèvent les guitares électriques, et reprennent les chansons des Ramones a capella, en version doo-wop. Enfin un groupe de reprises des Ramones qui ne sonne pas comme les Ramones. Ils auraient pu s’appeler les Rockaway Beach Boys, sinon.

Dick Annegarn
On ne présente plus Dick Annegarn. On rappelle simplement qu’en 2006, il était de la première édition des Nuits de l’Alligator. Et qu’en 2011, il sort Folk Talk, un nouvel album de reprises de folk-blues américain. Comme ça nous parle, on l’accueille à la Maroquinerie pour un petit tour de chauffe avant son concert du Bataclan fin mars.

Arlt
Le premier album du duo Arlt, french révélation de la fin 2010, s’appelle La Langue : rêche et sensuelle à la fois ; vivante et savante. La low-fi n’est pas loin, la folie non plus. De la chanson française, mais qui a beaucoup traîné dans le souterrain du Velvet. Du folk dépouillé, austère, mais en pleine possession de son économie de moyens.

June & Lula
Aux Nuits de l’Alligator, on aurait rêvé d’inviter la Carter Family. Mais comme on n’est pas en 1935 non plus, on a pensé à June & Lula, jeunes rejetonnes françaises du meilleur folk américain. Deux voix, une guitare, des influences intemporelles, et des chansons qui jaillissent aussi fraîches et vives qu’au premier jour du folk-blues.

Dimanche 20 février à 19h30 - Maroquinerie

Laura Veirs and The Hall of Flames (Dub/ Folk)
USA
Originaire du Colorado, aujourd’hui installée à Portland après une escale à Seattle, Laura Veirs joue du folk avec des averses. Une musique ancienne, mais pas desséchée. Elle en invente sa propre version, gorgée de chlorophylle et de chœurs, belle et tranquille comme un rayon de soleil après la pluie. Dans ce vaste nord-ouest américain, Laura Veirs est voisine d’Alela Diane et des Fleet Foxes, et ça s’entend.

Caitlin Rose (Folk/ A'cappella)
USA / LABEL THEORY 8 RECORDS (US) NAMES RECORDS (EUROPE) SPUNK RECORDS (AUSTRALIA)
Mignon(ne), allons voir si Caitlin Rose est éclose : fine fleur de Nashville, la chanteuse mérite l’AOC et le détour. Ses chansons sont enracinées dans la country et le folk. Mais de cette Rose, on appréciera le parfum et les pétales plutôt que les épines. Sa musique élégiaque est inspirée par le country-rock des années 70, de Gram Parsons à Linda Ronstadt. Très flower-power, ce qui est assez logique quand on s’appelle Rose.

Youri Blow
FRANCE
Youri, comme le cosmonaute. Blow, comme dans "blowing in the wind ». Musicien routard, qui a un jour plaqué la Bretagne pour aller vivre dans une communauté d’éleveurs de rennes et de chamanes aux confins de la Mongolie. Il en est revenu avec The Corridor (le passage), un album tourneboulé, défi incantatoire à l’espace temps, inédit crossroad entre le blues mythique du Mississippi et le chant mystique diphonique d’Asie Centrale.

Lundi 21 février à 19h30 - Maroquinerie

Timber Timbre (Blues/ Folk)
CANADA / ARTS&CRAFTS ‡ OUT OF THIS SPARK ‡ SHUFFLING FEET
Comme certains philatélistes, le Canadien Timber Timbre aime les voyages fantasmés : ses chansons lui ont fait traverser l’Amérique jusqu’à Memphis et plus au sud. Rêves de folk gothique, dans la moiteur du Delta, au creux d’un bayou de Louisiane ou dans une petite église de campagne. Ses chansons ne sont pas timbrées, mais assurément collantes. Dénudé et gorgé de soul, son premier album fut un des chocs de 2010.

C.W. Stoneking (Blues/ Jazz/ Jungle)
AUSTRALIE / KING HOKUM RECORDS
Christopher William (dit « CW ») Stoneking vient de très loin : l’Australie. Le décalage horaire est tel que dans l’Australie de CW Stoneking, c’est encore les années 30 : le jazz vaudou explose dans les big-bands, Jimmie Rogers chante le yodel et la guitar hawaïenne est à la mode. Ghostbuster des esprits en noir et blanc cachés dans les 78 t, CW Stoneking détient les secrets du blues de l’âge d’or, et de pierre.
Après avoir été élevé dans une communauté aborigène par son père écrivain, Billy Marshall Stoneking, Christopher William ne semble pas avoir eu besoin de forcer son talent pour nourrir cet imaginaire, ni pour réveiller cette texture brute du blues originel. "VibrationsMusic"

Puta Madre Brothers (Soul/ Garage)
AUSTRALIE / BABOSO/ROOKIE
Aux Nuits de l’Alligator, on adore les one-man band, le genre de gars qui joue de la guitare et de la batterie en même temps, sans oublier de brailler. On les aime même plutôt trois fois qu’une. Du coup, on a invité les Puta Madre Brothers, le seul trio de one-man band du monde. Et aussi le seul groupe australien de garage mexicain, qui nous offrira la primeur primitive de son nouvel album titré Queso y cojones (« Fromage & couilles »).

Mercredi 23 février à 19h30 - Maroquinerie

Monotonix (Jungle)
ISRAEL / DRAG CITY
Dans Monotonix, il y a « monotone ». Mais ça ne s’entend pas. Car dans Monotonix, il y a surtout « X », comme dans « classé X ». Et c’est parfait pour ce dangereux trio israélien (interdit de concerts dans la plupart des salles de son pays), qui ressemble à la réincarnation des facétieux Freak brothers de Gilbert Shelton, en version garage-rock psychotique, crasseux et parfois naturiste.

The Legendary Tigerman (Blues/ Rock)
PORTUGAL / METRODISCOS/DISCOS TIGER/SKYDOGS
Proverbe saurien : mieux vaut être un one-man band que mal accompagné. Mais bien accompagné, c’est encore mieux. En 2010, le bien-nommé Legendary Tigermann notre one-man band préféré, a sorti son meilleur album, en duo avec des chanteuses. Du rock esthétique sur le fil, électrique, dénudé, en somme très érotique. Nous allons rugir de plaisir face au retour du Legendary Tigerman.

Jake La Botz (Blues/ Jungle)
USA / CHARNEL GROUND RECORDS
Jake La Botz est un de ces baladins d’Amérique dont la vie ressemble à un film. Aux Etats-Unis, il a organisé une tournée dans les boutiques de tatoueurs. Puis il a joué dans des films (dont Rambo et Ghost World). Puis il enregistre des disques de folk cabossé bouleversants, sans compromis, qui lui valent bien sa réputation d’« Hank Williams des temps modernes ». The real thing, comme ils disent là-bas. Si tu viens le voir, tatoo compris.

Bloodshot Bill (Big Beat/ Rockabilly)
USA / NORTON-HOGMAW-SIN-TRANSISTOR66-SQUOODGE-RHYTHMISLAND
Fils de Memphis, le Canadien Bloodshot Bill est un phénomène, l’incarnation absolue du rock-a-billy primitif, jubilatoire, flamboyant et azimuté, soit la meilleure musique jamais inventée. Vous êtes trop jeune pour avoir vu Charlie Feathers, désormais trop mort ? Rassurez-vous, il y a Bloodshot Bill, qui monte souvent sur scène en pyjama, mais ce n’est jamais pour aller se coucher.

Les Nuits de l’Alligator à la Maroquinerie


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