Interview : moriarty et sa "pièce manquante"

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 2 mai 2011 à 12h17
Rencontre avec Rosemary et Arthur de Moriarty, de passage à Paris, à l’occasion de la sortie de leur deuxième opus, "The Missing Room", et à quelques minutes de leur concert gratuit Fnac Live au Divan du Monde, le 26 avril dernier.
SAP // Votre deuxième opus, "The Missing Room" sort dans les bacs ce mardi 26 avril 2011, pourriez-vous le définir en quelques mots ?
- Arthur // Ah, c’est difficile. Tout ce qu’on peut dire c’est qu’on a enregistré avec Vincent qui est notre batteur. C’est lui qui l'a produit artistiquement, et on a enregistré tous ensemble donc c’est sûr qu’il y a quelque chose de très intime. Quand on fait les chansons et qu’on les écoute ensuite, c’est comme si on était dans la pièce.
- Rosemary // Je pense qu’il y a quelque chose d’un peu plus électrique que sur le premier, où le précédent a marqué quelque chose d’un peu identitaire. En fait, on a été identifié plutôt folk, puisque c’était plus acoustique mais le deuxième est quand même plus électrique.

SAP // Pourquoi ce titre éponyme, "The Missing Room" ?
- Rosemary // Nous n’arrivions pas à trouver de titres pour cet album, et il se trouve qu’on est allé chercher sur des vieilles listes du premier album des titres et on est tombé tous d’accord sur ce titre là. Disons que c’était un titre un peu étrange et qui faisait référence à des films noirs et puis peut-être à des contes de fée aussi.
- Arthur // Puis c’est aussi un voyage au Japon. On a tourné deux fois au Japon et dans le disque, il y a, à la fois, une plage instrumentale et une page rouge qui symbolise le « Ma » qui est le concept de l’espace vide entre deux choses et qui, pourtant, fait vivre les choses.

SAP // Ce second opus est aussi autoproduit. Pourquoi ce choix ?
- Rosemary // D’abord, nous avons besoin d’énormément de temps pour faire les choses. Et plus on avance dans le temps et moins, je pense, les labels vous laissent du temps pour faire les choses. Et tout simplement parce qu'on trouvait que, en ayant plus de responsabilités et étant totalement décisionnaires de tout, ça nous rendait un petit peu plus responsables et plus adultes que d’être des artistes dans une maison de disque.

SAP // Vous êtes désormais habitué à de grandes salles. Cela vous fait plaisir de jouer au Divan du Monde, dans un cadre plus intimiste ?
- Arthur // On est habitué à faire des scènes plus grandes en France, mais quand on allait en Angleterre ou aux Etats-Unis, on jouait dans des endroits bien plus petits que ça encore. Donc, on a toujours pratiqué ça et c’est ça qui est intéressant, c’est de ne jamais oublier, de ne jamais quitter ça, parce que ça nous remet les pieds sur terre. Ce ne sont pas tous les artistes qui peuvent passer de l’un à l’autre. Par exemple cette semaine, on va faire un showcase chez Fargo Store. C’est important de jouer dans pleins d’endroits et que les gens puissent venir nous voir gratuitement aussi.

SAP // Et au Centquatre aussi ?
- Rosemary // Oui, on va jouer sur un manège. Et ça va être un peu la surprise d’ailleurs, sauf que moi j’y suis jamais allée. Mais je crois que c’est un lieu assez magique ce manège là. Donc on va voir ça. Mais en fait, comme on aime avoir un rapport assez intime avec les gens, même dans des grandes salles, ce genre de lieu comme le Divan du Monde reste une référence en fait, et ça n’a pas toujours été un petit lieu parce qu’on y a joué il y a pas mal d’années et pour nous c’était déjà un très grand endroit. Ca fait donc plaisir de revenir aussi sur des lieux comme ça.
- Arthur // Oui, c’est vrai qu’à l’époque, cette salle était l’un des endroits les plus grands où on jouait. C’est drôle, ça fait une sorte d’échelle qui revient à nous.

SAP // Et cet été, en revanche, cap sur les festivals, comme Solidays, les Eurocks. Les festivals vous plaisent aussi ?
- Rosemary // Bien en fait, c’est un challenge. Ce qui faut se dire c’est qu’il y a plein de gens qui nous découvrent en festival aussi. Il y a plein de gens qui sont là juste pour écouter de la musique, ce sont des fans de musique avant tout, et le challenge c’est d’arriver à faire un concert comme on va faire dans une salle de 200 personnes mais pour plusieurs milliers de personnes.
- Arthur // Et les accueillir dans notre maison, nos valises!

Crédit photos : Caroline Jolivet


Informations pratiques
Commentaires
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche