Le temps qui passe affronte le temps qui reste

Par · Publié le 10 juillet 2012 à 15h31
Quelques jours après avoir été décorée chevalier de la légion d'honneur, nous retrouvons Elsa Zylberstein sur la scène des Mathurins. Elle y joue, aux côtés de Vincent Perez, une femme fragile en quête d'un amour paternel qui cherche à conjurer le temps qui passe.

Une salle sombre, deux chaises : un décor sommaire. Elle entre en scène. Puis, c'est à son tour à lui. Etrangers l'un à l'autre, différents l'un de l'autre, ils se dévoilent. Elle aurait aimé ne pas être le jouet du temps qu'elle essaie de dompter. Il aurait aimé être danseur et n'a cure des tics tacs de l'heure, pis il ne sait pas les contrôler. Elle aime le rouge, il ne s'habille que de noir. Deux inconnus qui apprennent à se connaître, à s'apprivoiser et à s'aimer.

Les premières minutes sont déroutantes. Ce déballage de sentiments alors qu'ils ne connaissent ni d'Eve ni d'Adam. C'est d'autant plus déconcertant qu'on se retrouve ici et là, dans ces portraits désemparés, dans cette peur d'aimer, de mal aimer et d'être mal aimé. S'il y a un peu de nous dans ces mots, c'est qu'il y a surtout un peu de nous dans leurs maux. Dans cette obscurité, ces deux êtres, tout à la fois simples et compliqués, attachants et énervants, se cherchent, se trouvent, se perdent aussi souvent mais finissent par s'avouer que le temps qui passe, malgré ses blessures et ses douleurs, est finalement moins crucial que le temps qui reste.

Hasard ou non, ce soir là, un autre couple, parmi les spectateurs cette fois, a également suscité un vif intérêt : Nicolas et Carla Sarkozy, venus assister à la représentation.

Informations pratiques

Lieu

36 rue des Mathurins
75008 Paris 8

Infos d’accessibilité

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