"RICHARD III, AN ARAB TRAGEDY".
Une version inédite, en Arabe et engagée politiquement, de « Richard III ». La pièce ainsi transposée permet d’explorer les anxiétés politiques contemporaines des pays du Golfe et des régions arabes, grâce au ressort tragique et historique du texte shakespearien.
Le metteur en scène iraquien/anglais, Sulayman
Al-Bassam, a déplacé les points importants de la pièce pour les
réintégrer dans un décor (époque) et des couleurs (mœurs arabes) différents. La
liberté d’interprétation de Bassam est aussi
visible dans la mise en scène et au niveau du langage. Le texte shakespearien
a été traduit dans un arabe plus familier, usant parfois de la paraphrase. Mais
cette version contemporaine et non occidentale rend le texte politique et
historique de Shakespeare atemporel.
Sans
nommer de pays du golfe, il fabrique un archétype de ces
contrées arabes, où les tyrans maintiennent leur pouvoir grâce aux nouvelles technologies et à
une propagande élaborée. C’est une terre où la religion justifie les atrocités
et où les structures légales sont malmenées par des règles capricieuses. Le
futur, tragique, semble être la résurgence d’un passé, déjà tragique.
"Richard III m'a toujours intrigué - plus en tant
que pièce historique qu'en tant que tragédie. Dans l'histoire Richard est un
produit de la société dans laquelle il vit, il est pervers, irrationnel,
incompréhensible et en même temps il est fait d'années et d'années de violence,
de vengeance et de guerre
civile. En montant cette pièce
j'ai utilisé un pays étranger - l'Angleterre
- pour explorer les anxiétés politiques contemporaines du Golf et des régions arabes. Richard III raconte l'histoire d'une succession qui
tourne au cauchemar."
Sulayman Al-Bassam
Spectacle en arabe, surtitré en français.
Mise en scène : Sulayman Al-Bassam
Lumières : Richard Williamson
Musique : Lewis Gibson
Costumes : Abdullah Al-Awadi
Avec : Carole Abboud, Faisal Al-Amiri, Nigel Barret, Nicolas Daniel, Monadhil
Daood, Raymond Al Hosni, Nadine Joma'a, Jassim Al-Nabhan, Amal Omran,
Fayez Kazak
Relâche Lundi
Places de 24 à 12euros
