Le fameux "plan massif" pour l'hôpital public, promis par Emmanuel Macron à la fin du mois de mars, est en train d'être imaginé à l'Elysée. Le chef de l'Etat s'est, pour l'occasion, entretenu avec une dizaine de médecins hospitaliers en visioconférence, et a annoncé que des discussions allaient commencer sous l'égide du ministre de la Santé, Olivier Véran.
Pour l'instant, aucune date ni aucune explication sur les moyens supplémentaires que l'Etat est censé fournir à l'hôpital public n'ont été révélés, mais l'objectif est clair : "Revisiter tous les chantiers à l’aune de ce qui s’est passé ces dernières semaines, avec tout un système de santé qu’il faut réappréhender."
Alors que l'impatience, la colère et la fatigue se font plus que sentir chez les soignants, l'Elysée précise : "On ne peut pas redémarrer comme s’il ne s’était rien passé." "Le chef de l’Etat a semblé prendre conscience de tous les enjeux. L’intention y est, mais maintenant on veut des actes, et rapidement », estime le docteur Thierry Godeau, président de la Conférence des présidents de commission médicale d’établissement des centres hospitaliers, à l’issue de la visioconférence avec Emmanuel Macron.
Quid de la rémunération des professionnels ? "Il a dit qu’il allait l’augmenter", assure Thierry Godeau. Quid du financement de l’hôpital public ? "On ne peut pas abandonner la tarification à l’activité du jour au lendemain, mais il faut certainement aller plus vite" explique de son côté l'Elysée, où l’on évoque la mise en place d’une "stratégie médicale contractualisée."
En attendant d'être (peut-être un jour) payés plus, les soignants bénéficieront au mois de mai ou juin d'une prime de 1500€ et d'un hommage lors des cérémonies du 14 juillet. Faute de mieux.
