Paris est la métropole européenne où le retour de la pollution est le plus brutal

Par Manon de Sortiraparis · Photos par My de Sortiraparis · Publié le 25 juin 2020 à 16h56
Une étude du Centre de Recherche sur l’Energie et la Qualité de l’Air révèle que le retour de la pollution à Paris est le plus brutal parmi toutes les métropoles européennes.

La pollution revient au galop, à Paris, et c'est bien dommage. Tout au long du confinement, la qualité de l'air s'est améliorée en Ile-de-France et dans la capitale. A la mi-mai, Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, publiait ainsi un rapport qui démontrait qu'entre le 17 mars et la fin du mois d'avril, la pollution avait nettement baissé, notamment en dioxyde d'azote, émis par le trafic routier. La chute avait même atteint 20% à 35% selon les semaines et jusqu’à 50% en bordure des axes routiers. 

Désormais, la vie a repris son cours, et les voitures sont de retour dans les rues de la capitale. Dans son premier bilan du déconfinement publié le 9 juin dernier, Airparif révèlait ainsi, le 11 juin dernier, que la pollution était de retour, et en grande pompe : entre les 11 et 31 mai derniers, les émissions d’oxyde d’azote, de dioxyde de carbone et de particules fines sont progressivement remontées à des niveaux très élevés, jusqu'à atteindre 80% des émissions observées avant le confinement. 

En cause ? Le trafic routier autour de Paris; même si Airparif note tout de même que la remontée de la pollution est moins importante dans Paris intramuros et dans certaines communes d'Ile-de-France notamment grâce à l'utilisation du vélo. Le périphérique parisien retrouve, quant à lui, son taux habituel de pollution pour cette période de l'année. 

Ce jour, mercredi 23 juin, une nouvelle étude, cette fois-ci du Centre de Recherche sur l’Energie et la Qualité de l’Air, révèle que Paris est la métropole européenne où le retour de la pollution a été le plus important avec le déconfinement. Pour tirer ces conclusions, l'organisme basé à Helsinki a comparé les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), émis par le trafic routier, dans les villes européennes de plus d’un million d’habitants, pendant et après le confinement.

Tandis que le NO2 avait chuté de 60% à Paris pendant le confinement, le déconfinement a fait que les concentrations de NO2 ont ré-augmenté de 118%. Paris arrive ainsi en tête des villes où la pollution est revenue la plus forte, loin devant Bruxelles (+88%) et Milan (+73%). A titre de comparaison, à Berlin, le rebond de la pollution est presque nul (+4%). 

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