Plan de relance européen : la Pologne et la Hongrie refusent d’engager le processus de ratification

Par Caroline de Sortiraparis, Julie de Sortiraparis · Publié le 26 septembre 2020 à 14h30
Cinq jours de négociations avaient été nécessaires pour que les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne trouvent un accord autour du plan de relance européen post Covid qui prévoyait un fonds de 750 milliards d'euros. Cependant, la Pologne et la Hongrie ont aujourd'hui refusé d’engager le processus de ratification du compromis, qui aurait dû entrer en vigueur le 1e janvier 2021, car ils souhaitent l'abandon des mesures liées à l’État de droit.

Le sommet européen avait débuté le vendredi 17 juillet dernier. Il a pris fin à Bruxelles ce mardi 21 juillet, après cinq jours de longues négociations. Les discussions ont été vives, mais un accord a finalement été trouvé entre les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne, concernant le fameux plan de relance post Covid à l'échelle de l'Europe. C’est ce qu’a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel sur Twitter, avec un seul mot « Deal ! ».  

Le président de la République Emmanuel Macron a également manifesté sa satisfaction sur le réseau social en twittant un "jour historique pour l'Europe".  

Ce vendredi 25 septembre 2020, la Pologne et la Hongrie ont refusé de valider une décision qui aurait permis d'amorcer officiellement le processus de ratification par les différents parlements nationaux. Les deux pays ont décidé de mettre leurs partenaires sous pression et ont annoncé de but en blanc qu'ils bloqueraient toute avancée tant qu'ils n'en sauraient pas plus sur le mécanisme qui doit conditionner le versement des aides au respect de l’État de droit.

On rappelle que les dirigeants des 27 pays de l’UE s'étaient réunis autour de la table afin de trouver un accord concernant le plan de relance massif de 750 milliards d'euros. Objectif ? Soutenir l'économie après la déflagration due à l'épidémie. Mais ce plan de relance post Covid ne plaisait pas à tout le monde et notamment aux pays dits "frugaux", à savoir les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède, rejoints ensuite par la Finlande. 

Suite à ces négociations houleuses, les 27 pays s'étaient donc finalement mis d’accord sur ce plan qui prévoit un fonds de 750 milliards d'euros. Cette somme, qui pourra être empruntée par la Commission sur les marchés, comprend 390 milliards de subventions, qui seront accordées aux États les plus touchés par la pandémie, et 360 milliards d'euros disponibles pour des prêts, et remboursables par le pays demandeur.

Pour convaincre les pays les plus réticents, le président du Conseil européen, Charles Michel, a dû réviser à la baisse les 500 milliards de subventions prévues initialement par le couple franco-allemand. 

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