Coronavirus : fréquentation en berne à Disneyland Paris, l'économie locale impactée

Par Laurent de Sortiraparis · Photos par Laurent de Sortiraparis · Publié le 7 octobre 2020 à 9h19
Disneyland Paris a vu sa fréquentation chuter cet été, en raison du coronavirus et de la fermeture des frontières, privant le parc d’attractions parisien des nombreux touristes étrangers, part majoritaire des visiteurs. Une situation qui impacte toute l’économie de la Seine-et-Marne.

Une pente qui va être difficile à remonter… Parmi les établissements qui peinent à se remplir en raison du coronavirus, on compte les parcs d’attractions qui subissent de plein fouet la crise sanitaire, et surtout économique qui en découle. Et parmi eux, Disneyland Paris, avec une fréquentation en berne depuis la réouverture de ses deux parcs, depuis le 15 juillet 2020. Selon nos confrères du Parisien, la jauge des 25 000 visiteurs par jour, mis en place à la réouverture pour permettre le respect des gestes barrières et la distanciation physique, n'a toujours pas été atteinte. 

"Disneyland Paris, c'est 40 000 visiteurs par jour en moyenne. Là, ils sont plutôt à 6 000, au mieux 20 000 sur de belles journées", explique Philippe Descrouet, président de l'agglomération, maire de Serris et président d'EpaFrance, l'établissement public chargé d'aménager le territoire, à nos confrères du Point. Une fréquentation en berne en raison de la fermeture des frontières, qui privent le resort de la plupart de ses visiteurs... Au total, ils sont un peu plus de la moitié à provenir de l'étranger.

Une baisse de la fréquentation qui a également un impact sur l'économie locale. Et non des moindres... "Soixante-quinze pour cent de nos recettes fiscales sont liées au tourisme", évoque ainsi le maire de Serris, expliquant qu'en raison du coronavirus, "on estime qu'on va perdre 25 millions d'euros de recettes sur 18 mois". Une perte due au fait que, comme nous le rappellent nos confrères du Point, "la taxe de séjour qui ne rentre plus dans les caisses", la plupart des hôtels estampillés Disney étant fermés, tout comme "la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), calculée à partir du chiffre d'affaires des entreprises".

"Économiquement, c'est une catastrophe pour le territoire. Quand Disneyland est à l'arrêt, c'est tout le tissu économique qui est à l'arrêt", s'alarme Philippe Descrouet. Une perte économique qui entraîne tout le secteur du tourisme local, mais pas seulement puisque les autres entreprises du Val d'Europe souffrent également du manque de visiteurs... Les deux autres établissements les plus touchés : Village Nature, ainsi que le centre commercial La Vallée Village. Un centre commercial qui a perdu 65% de son chiffre d'affaires depuis sa réouverture, au mois de mai dernier.

Mais l'avenir n'est pas aussi sombre que prévu... Côté positif, la demande de logements a explosé : "Avec le Covid, la demande immobilière est extrêmement forte. Les logements sont vendus avant même d'avoir posé le panneau de commercialisation !", poursuit le président de l'agglomération. Et côté Disneyland, il y a quand même du mieux sur la fréquentation, avec deux parcs qui font le plein les week-ends, depuis le lancement de la saison d'Halloween. En atteste l'allongement des temps d'attente dans les attractions, même si, distanciation oblige, celle-ci ne reflète qu'une partie de la réalité. Quant à l'extension des Walt Disney Studios, signée en 2018 par l'ancien PDG de Disney, Bob Iger, et le Président de la République, Emmanuel Macron, celle-ci semble suivre son cours.

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