Banlieues : l'État va investir 2 milliards d'euros dans la rénovation urbaine

Par · Photos par · Publié le 29 janvier 2021 à 16h10
À l'occasion d'un comité interministériel à la ville, organisé ce vendredi 29 janvier 2021 à Grigny, dans l'Essonne, le Premier ministre a présenté le plan de 3,3 milliards d'euros du gouvernement concernant les quartiers populaires. La priorité reste la rénovation urbaine des banlieues, qui bénéficieront d'une enveloppe de 2 milliards d'euros.

Le gouvernement ne veut surtout pas délaisser les banlieues. Alors que le contexte sanitaire se complique de jour en jour et qu'un durcissement des restrictions en vigueur se profile, l'exécutif prévoit de nouvelles mesures sur le plan social. Cette fois, ce sont les banlieues qui sont choyées par Jean Castex et son gouvernement. Ce vendredi 29 janvier 2021, un comité interministériel à la ville était organisé à Grigny 2, dans l'Essonne, avec six autres ministres concernés. 

Concrètement, la tenue de ce comité avait un objectif défini : annoncer l'investissement global de 3,3 milliards d'euros consenti par l'exécutif pour les "quartiers prioritaires". Même si une partie de la somme totale avait déjà été annoncée, l'évènement était surtout l'occasion pour le gouvernement de confirmer les priorités. Et c'est bien la rénovation urbaine des banlieues qui reste le sujet le plus urgent à traiter selon eux. Au total, une enveloppe de 2 milliards d'euros est prévue à cet effet. 

Forcément, cette annonce apparaît comme une réponse au cri d'alerte lancé par une centaine de maires de banlieues en novembre dernier, et qui pointait du doigt le fait que "l'ambition que (le président Macron) avait formulée de changer le visage de nos quartiers d'ici la fin du quinquennat a fait long feu". Aussi, un ministre confie au Parisien que l'opération devait également servir les intérêts en communication de la majorité. "Il fallait rééquilibrer notre communication, montrer qu'on protège les gens, qu'on parle aussi à l'électorat de gauche", précise-t-il. 

Un investissement qui pourrait bien être la première pierre apportée à l'édifice du plan "égalité des chances", annoncé par Emmanuel Macron au début du quinquennat. Avec l'arrivée du Covid-19, le chantier, qui était censé être livré en février 2021, a pris du retard. 

Concrètement, le Premier ministre Jean Castex ne s'est pas contenté de faire des promesses en l'air. Sur place, le chef du gouvernement a confirmé le recrutement de 300 éducateurs et de 300 autres médiateurs, mais aussi des renforts pour les forces de l'ordre. Dans le même temps, les agences Pôle emploi des "quartiers prioritaires de la ville" auront des conseillers en plus, et une partie des fonds servira à la rénovation des équipements sportifs et des associations de terrain. 

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