Abus sexuels dans l'Eglise : un numéro d'accompagnement mis en place pour les victimes

Par Cécile de Sortiraparis · Photos par My de Sortiraparis · Publié le 16 novembre 2021 à 17h32
La commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique (Ciase) a révélé, en octobre dernier, l'existence de centaines de milliers d'abus et de violences sexuelles sur des enfants, perpétrés par des religieux, depuis 70 ans. Ce 16 novembre, la fédération France Victimes dévoile un numéro d'écoute et d'aide mis en place pour les victimes de ces violences.

La Ciase a remis, le 5 octobre 2021, son enquête sur les abus sexuels commis dans l'Eglise catholique. Après plus d'un an à recueillir des témoignages, l'organisme a pu rassembler la parole de 330 000 personnes, qui ont avoué avoir été victimes de violences sexuelles lorsqu'elles étaient mineures, entre 1950 et 2020. Cette enquête, aussi nommée rapport Sauvé, a fait l'effet d'une claque : l'Eglise catholique a dû publiquement dénoncer ces actes et s'engager à dédommager les victimes.

Ce 16 novembre 2021, la fédération France Victimes, qui avait participé à la collecte de témoignages du rapport Sauvé, a dévoilé un nouveau numéro mis à disposition des victimes de ces actes pédophiles. 

En association avec la Conférence des évêques de France et les congrégations religieuses, ce nouveau numéro d'écoute et d'accompagnement pour les victimes sera géré par France Victimes, un organisme déjà connu par certaines personnes concernées par cette affaire, puisqu'il « s’était chargé du recueil des témoignages de victimes, via une plateforme d’écoute téléphonique spécialement mise en place, mais aussi de l’accompagnement des victimes par son réseau d’associations locales ». La fédération « avait reçu plus de 6 500 témoignages [victimes ou proches] par téléphone et par mail », apprend-on dans le rapport Sauvé.

En composant le 01 41 83 42 17, les victimes de ces abus peuvent trouver « un accompagnement à la fois psychologique, juridique et social au plus près de leur lieu de vie », précise la fédération dans un communiqué.

Début novembre, après une réunion dédiée à cette crise, Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, annonçait que des compensations financières seraient versées à toutes les victimes. « Nous avons compris que nous devions aller jusqu’au bout du travail que nous avions entrepris », afin de réparer « un système ecclésiastique qui s’est perverti, qui a rendu possible de tels faits et qu’ils ne soient ni vus, ni entendus », indiquait-il dans les colonnes du Monde.

Pour couvrir ces frais, l'évêque a annoncé que l'Eglise devrait vendre des biens immobiliers, des mobiliers et peut-être contracter un emprunt si besoin.

Informations pratiques

Réservations
01 41 83 42 17

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