C'était une grande surprise des tests de coronavirus à l'Hôpital Sainte-Anne (Paris). Alors que environ 14% du personnel soignant a contracté le SARS-COV-2, seuls 4% des patients ont été testés positifs. Ce bilan, l'hôpital parisien le partage avec des unités de psychiatrie en Chine, en Italie, en Espagne. Selon eux, ce serait un médicament, la chlorpromazine, utilisé pour traiter la bipolarité et la schizophrénie, qui protégerait les patients.
La chlorpromazine est un médicament antipsychotique utilisé pour traiter des troubles comme la bipolarité ou la schizophrénie. Son usage est contrôlé car des études ont prouvé une augmentation des accidents vasculaire cérébral, de la toxicité hépatique sévère et des cas de thromboembolies veineuses. Cependant, la chlorpromazine bloquerait le passage des virus dans les cellules, selon des études menées en 2014.
L’Institut Pasteur a déjà confirmé l’effet antiviral de la chlorpromazine sur le coronavirus, in-vitro.
Cette molécule a été intégrée à l'étude reCovery, menée par 165 hôpitaux dans le monde. Prochaines étapes donc, une étude fondée sur les sérologies et un premier essai clinique chez des patients hospitalisés en unité Covid+, pour vérifier ces résultats.
Pour l'Institut Pasteur : "Les résultats obtenus permettent non seulement aux chercheurs d’identifier les meilleurs candidats médicamenteux, afin de lancer de nouveaux essais cliniques, mais offrent également un éclairage sur les processus cellulaires concernés par l’infection par SARS-CoV-2".
Pendant ce temps, l'essai clinique Discovery coordonné par l'Inserm se concentre sur quatre traitements expérimentaux contre le Covid-19, dont le remdesivir, l'hydroxychloroquine, le Kaletra (l'association de lopinavir et ritonavir), ainsi que le Kaletra associé à de l'interféron beta.