Covid : les masques réduisent de 99,9% les risques de propagation des postillons selon une étude

Par · Publié le 27 décembre 2020 à 13h41
Une étude publiée ce mercredi 23 décembre confirme le masque de protection comme barrière indispensable contre la Covid-19 : 99,9% des risques de propager des gouttelettes infectées quand on tousse ou quand on parle seraient réduits. Les postillons sont responsables en grande partie de la transmission du virus.

Le masque de protection est définitivement l'arme anti-Covid par excellence. À la veille du réveillon de Noël, pendant lequel les Français sont invités à encore porter leur masque, la revue Royal Society Open Science publie une étude sur l'utilité du masque de protection dans la transmission du virus. Les masques faciaux permettraient de réduire de 99,9% les risques de propagation du Covid-19

Concrètement, ces masques seraient surtout utiles pour éviter toutes les projections de gouttelettes, grosses comme petites, que l'on projette tous sans même s'en rendre compte quand on parle ou que l'on tousse par exemple. "Il ne fait aucun doute que les masques faciaux peuvent réduire considérablement la dispersion des gouttelettes potentiellement chargées de virus" appuie Ignazio Mario Viola, responsable de l'étude interrogée par l'AFP. 

Dans le but de prouver scientifiquement cette allégation, les chercheurs de la School of Engineering de l'Université d'Édimbourg se sont intéressés à un cas pratique. Quand une femme debout se situe à deux mètres d'un homme qui tousse sans masque, le risque qu'elle soit exposée à de grosses gouttelettes potentiellement infectées est 10 000 fois plus important qu'avec un masque.

Petites et grosses gouttelettes bloquées

Dans leurs résultats, ils rappellent que les petites gouttelettes, a priori moins dangereuses (puisque moins grosses) restent potentiellement virales : une fois projetées, elles forment des aérosols qui peuvent rester en suspension dans l'air pendant un long moment. Si la pièce n'est pas aérée, les risques de propagation sont plus importants. "Nous expirons continuellement toute une gamme de gouttelettes, de la microéchelle à l'échelle millimétrique" explique la scientifique, alors que "certaines gouttelettes tombent plus vite que d'autres en fonction de la température, de l'humidité et surtout de la vitesse du courant d'air" appuie-t-elle. 

En ce sens, l'Organisation mondiale de la Santé s'est prononcée pour un port du masque systématique pendant les fêtes de fin d'année, si la ventilation ou l'aération n'est pas suffisante. À ce sujet, la chercheuse confirme que "les masques en tissu bloquent non seulement efficacement la plupart des grosses gouttelettes (de 20-30 microns ou plus) mais ils peuvent également bloquer l'expiration des fines gouttelettes et particules, souvent désignées comme aérosols". 

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