Covid : « On a eu raison de ne pas reconfiner », assure Emmanuel Macron

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 21 février 2021 à 10h33
Lors d'une visioconférence avec des parlementaires LREM, le président de la République a confirmé que le gouvernement « a eu raison de ne pas reconfiner ». L'exécutif se donne à présent une dizaine de jours pour étudier la situation et décider si les mesures actuelles doivent être relâchées ou raffermies.

Reconfinement ou disparition du couvre-feu ? Dans un peu plus d'une semaine, le gouvernement devrait présenter de nouvelles mesures de gestion de la crise sanitaire. Seront-elles encourageantes ou plus restrictives ? Telle est la question qui occupe tous les esprits. 

Lors d'une visioconférence avec des parlementaires de la majorité, Emmanuel Macron a expliqué que le gouvernement se donnait « 8 à 10 jours pour voir si on resserre ou on relâche les contraintes » sanitaires.

Le Parisien livre un compte-rendu de cette réunion au sommet. Le gouvernement surveille toujours de près l'évolution de l'épidémie en France. La situation semble inquiétante : Olivier Véran admet que la situation dans les Alpes-Maritimes n'est pas bonne, et il envisage un reconfinement local. Une mesure plébiscitée par de nombreux scientifiques depuis plusieurs semaines déjà.

Malgré cette menace, le président de la République pense avoir fait le bon choix en n'imposant pas de troisième confinement : « La crise sanitaire a créé beaucoup d’angoisses et des aspirations paradoxales : comment continuer à être un pays fort, réformateur, et une l’aspiration à l’apaisement. Mon enjeu, c’est la conciliation de ces deux aspirations. Le 29 janvier, j’ai décidé de ne pas reconfiner pour deux raisons : le coût du confinement, qu’il soit social, économique ou éducatif, et l’incertitude sur le modèle », explique-t-il. « Il n’y avait rien de stabilisé en terme de projections épidémiologiques. Le choix que j’ai fait était donc raisonnable et c’est avéré positif. Il n’y a pas eu de flambée de cas. On a eu raison de ne pas reconfiner », insiste Emmanuel Macron.

L'optimisme du président et la baisse observée des contaminations permettent donc d'envisager un scénario d'allègement des restrictions. Cependant, si la courbe s'inverse, le gouvernement devra se montrer plus ferme.

Ce qui inquiète particulièrement l'exécutif, se sont les variants et leur progression en France. En plus des souches anglaises, sud-africaines et brésiliennes, un cas du variant californien a été détecté dans l'hexagone ces derniers jours. Cette menace est l'une des raisons qui a poussé Olivier Véran à allonger la période d'isolement pour les personnes atteintes du Covid-19.

C'est également la raison pour laquelle le couvre-feu n'a actuellement pas de date de fin. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, estimait vendredi 19 février que cette restriction devrait rester en place encore longtemps, car le couvre-feu « a permis de stabiliser la situation sanitaire ».

Ces dernières 24 heures, la France a recensé 22 371 nouveaux cas, et 183 décès liés au coronavirus.

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