Covid: l’Institut Pasteur juge la vaccination encore trop faible pour ralentir les hospitalisations

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 20 mars 2021 à 13h46
Alors que l’épidémie de Covid-19 poursuit sa progression dans plusieurs régions de France, Simon Cauchemez de l’Institut Pasteur a confié dans les colonnes du Figaro que la vaccination "freine un peu la circulation du virus" mais "est encore trop faible" pour ralentir les hospitalisations.

Jeudi 18 mars, l'Agence européenne du médicament a rendu son avis sur le vaccin AstraZeneca, assurant que celui-ci était sûr et efficace. Suite à ces conclusions du régulateur européen, Jean Castex a annoncé lors de sa conférence de presse que les injections allaient reprendre ce vendredi après-midi. Le Premier ministre doit d’ailleurs se faire administrer ce vaccin pour montrer l’exemple. La campagne de vaccination va donc pouvoir reprendre dans le pays, alors que 5.630.671 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin contre le coronavirus en France, en date du 17 mars, soit 8,40 % de la population française.

Pour le responsable des modélisations mathématiques des maladies infectieuses à l'Institut Pasteur, également membre du Conseil scientifique, la vaccination "freine un peu la circulation du virus" mais "est encore trop faible" pour ralentir les hospitalisations. C’est ce qu’a indiqué Simon Cauchemez dans les colonnes du Figaro le 18 mars.

« Nous estimons que la protection renforcée des personnes âgées permettrait de réduire la mortalité, mais l’effet serait insuffisant pour relâcher les mesures de contrôle dans les autres groupes d’âge » a-t-il ajouté.

Selon les projections de l’Institut Pasteur, disponibles ici, « un effort collectif reste nécessaire », avant de préciser que c'est « en réduisant les contacts des plus jeunes » que l'épidémie pourra reculer.

Reste désormais à savoir si les nouvelles mesures restrictives, et le reconfinement de 16 départements pourront faire baisser le nombre d’hospitalisations des malades du Covid-19 dans les semaines à venir.

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