Covid : premiers signes d'un recul de l'épidémie en Île-de-France, stable dans les autres régions

Par · Publié le 10 avril 2021 à 12h26
Après plusieurs semaines de restrictions, l'heure des premiers bilans sur l'efficacité des "mesures de freinage" décidées par l'exécutif à sonner. Avec un taux d'incidence en net déclin depuis le 31 mars en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, il semblerait que le pic de troisième vague du Covid-19 soit bien derrière nous, même si la pression hospitalière ne faiblit toujours pas, notamment dans les services de réanimation. Prudents, les médecins et observateurs ne préfèrent pas encore se prononcer sur la crédibilité d'une épidémie mieux contrôlée d'ici à la mi-mai.

Quelle est l'efficacité des "mesures de freinage", ou du troisième épisode de confinement actuellement en vigueur en France ? Instaurées depuis le 20 mars en Île-de-France et dans les Hauts-de-France -les deux régions les plus touchées par l'épidémie du Covid-19-, les restrictions supplémentaires doivent en principe permettre de faire reculer la propagation du virus dans l'Hexagone. 

Pour l'heure, si les épidémiologistes et observateurs attentifs sont tentés de répondre par l'affirmative sur les bienfaits des mesures adoptées par l'exécutif, la prudence reste de rigueur. Personne ne peut véritablement se prononcer à propos d'un contrôle de l'épidémie d'ici à la mi-mai, comme le président de la République Emmanuel Macron l'a promis au soir de son allocution. Depuis le 31 mars, la tendance de la propagation du Covid-19 en France s'est inversée, avec un taux d'incidence qui est passé de 691,93 (1er avril) nouveaux cas hebdomadaires pour 100 000 habitants, à 553,39, dès le 5 avril, soit juste après le week-end de Pâques

D'ailleurs, Santé publique France laisse entrevoir l'impact des premières mesures de freinage comme explication rationnelle à ce léger déclin. "La circulation virale de moindre intensité (…) pourrait correspondre aux effets bénéfiques des restrictions renforcées prises dans ces régions dès le 20 mars", explique l'organisme dans son point épidémiologique du 8 avril. Dans les Hauts-de-France, la même décrue est à observer depuis le 31 mars. 

Cependant, l'état de la situation sanitaire reste extrêmement fragile. Dans toutes les autres régions hormis les deux plus touchées, les marqueurs de l'épidémie stagnent, malgré les restrictions en vigueur depuis maintenant une semaine partout en France. L'impact de la fermeture des écoles est à retardement, et devrait pouvoir se constater factuellement dans les prochaines semaines. Dans les services de réanimation, le seuil critique est toujours atteint ces derniers jours, avec 5705 patients Covids en service de soins critiques à la date du 8 avril. À Paris, les entrées en réanimation continuent de grimper, en raison d'un nombre de sortants trop faible comparé au nombre d'arrivées. 

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