Covid : les soignants mieux payés ce week-end de l'Ascension pour vacciner les Français

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 12 mai 2021 à 17h14
Le gouvernement a décidé d'accorder une augmentation aux soignants qui travailleront ce week-end de l'Ascension, pour vacciner les Français. Une hausse de rémunération ponctuelle en gage de gratitude, a précisé Olivier Véran.

Sur le plateau de France 2, mardi 11 mai au soir, le Premier ministre Jean Castex encourageait les Français à se faire vacciner, même s'ils se trouvaient dans un lieu de villégiature pendant ce long week-end de l'Ascension.

Ce mercredi 12 mai, le gouvernement veut aussi motiver les soignants à continuer la lutte contre le Covid-19 : un bonus financier est accordé aux praticiens qui vont travailler dans les centres de vaccination durant le pont de l'Ascension. Le Parisien précise que le personnel soignant verra sa rémunération augmentée de 50% pour les services nocturnes à partir de 20 heures, et ce du lundi 10 au dimanche 16 mai.

« Cette augmentation est destinée à maintenir la mobilisation collective. Ce n’est pas une question d’argent mais de gratitude pour leur engagement permanent », assure Olivier Véran. Le ministre tente ainsi de conserver un rythme de vaccination soutenu, même pendant les week-ends, afin que le gouvernement puisse tenir ses objectifs vaccinaux.

En revanche, les soignants non libéraux ont tout à gagner dans cette hausse de revenus. Jusqu'à la mi-avril, certains médecins pouvaient être payés à l'acte. En facturant une consultation par vaccination dans les centres, certains pouvaient donc toucher jusqu'à 3 000 euros en seulement une demi-journée ! 

Cette pratique légale mais peu appréciée dans le monde de la médecine a été stoppée par la caisse nationale d'assurance maladie. « Ce n’était pas de la fraude, puisque c’était autorisé par l’Assurance maladie, mais je ne vais pas défendre l’indéfendable, il y a eu des abus. On est peut-être passé un peu d’un excès à l’autre. Il faudrait un peu plus de souplesse dans certaines situations, parce que dans certaines régions des médecins font plusieurs dizaines de kilomètres pour aider certains centres isolés. S’ils gagnent la même chose en restant dans leur cabinet, ils n’iront pas », explique le docteur Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, à nos confrères du Parisien.

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