Covid: "Pas de besoin urgent" d'une dose de vaccin en plus, d'après l'Agence Européenne des Maladies

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 2 septembre 2021 à 11h25
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a publié une note, le 1er septembre, dans laquelle il avance qu'il n'y a actuellement "pas de besoin urgent" de vacciner avec une troisième dose la population, mises à part les personnes aux systèmes immunitaires affaiblis.

Alors que plusieurs pays sautent le pas de la troisième dose de vaccin, à l'instar des Etats-Unis ou encore d'Israël, la France lance la campagne de vaccination des troisièmes doses à destination des plus de 65 ans en Ehpad et des personnes présentant des comorbidités à la mi-septembre prochaine.  

Le 1er septembre 2021, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a publié une note dans laquelle il avance qu'il n'y a actuellement "pas de besoin urgent" de vacciner avec une troisième dose la population en général, mais qu'il faut, au contraire, réserver ces doses aux personnes n'ayant pas encore reçu un schéma vaccinal complet. 

"En l'état actuel des connaissances, il n'y a pas de besoin urgent d'administrer des doses «booster» pour les personnes entièrement vaccinées dans la population en général. La priorité doit être de vacciner les personnes éligibles qui n'ont pas encore terminé leur vaccination." déclare ainsi l'ECDC. 

En revanche, l'agence européenne chargée des maladies reconnait que les troisièmes doses doivent être réservées aux personnes présentant des systèmes immunitaires plus faibles que la population générale : "Des doses supplémentaires doivent d'ores et déjà être envisagées pour des personnes avec des systèmes immunitaires gravement affaiblis dans le cadre de leur vaccination initiale, si elles n'atteignent pas un niveau suffisant de protection." 

Une annonce qui va dans le sens de l'Organisation Mondiale de la Santé qui avait enjoint les états européens à ne pas vacciner toute leur population avec une troisième dose de vaccin afin d'en laisser pour les pays les plus démunis. Ce serait comme "distribuer des gilets de sauvetage supplémentaires à des personnes qui en ont déjà un, pendant que nous laissons d'autres personnes se noyer sans le moindre gilet de sauvetage" avait déclaré le directeur des urgences de l'OMS, Mike Ryan.

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