Nuit des Musées 2024 au musée d'art et d'Histoire du Judaïsme à Paris : le programme

Par Audrey de Sortiraparis, Cécile de Sortiraparis · Publié le 18 avril 2024 à 18h16
Envie de découvrir le musée d'art et d'Histoire du Judaïsme ? Bonne nouvelle : pour la Nuit des Musées 2024, ce musée nous ouvre ses portes gratuitement, et nous propose différentes animations pour les petits et les grands. Suivez le guide !

Découvrir les cultures du judaïsme sous un autre jour... Voilà ce que propose le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme à l'occasion de la Nuit des Musées 2024. Lors de cette nocturne incontournable du printemps parisien, les visiteurs et noctambules sont invités à se balader dans les allées du musée, gratuitement. C'est l'occasion de (re)découvrir les collections permanentes de cet établissement situé dans le 3e arrondissement de Paris.

Depuis plus de 20 ans, ce musée installé dans le magnifique hôtel de Saint-Aignan, dans le Marais retrace l’histoire des communautés juives de France, d’Europe et de Méditerranée à travers leurs productions artistiques, leur patrimoine et leurs traditions, de l’Antiquité à nos jours. Aujourd'hui, le musée abrite plus de 12 000 œuvres, et de très nombreux fonds d’archives.

Le musée d'art et d'Histoire du Judaïsme offre un regard sur plus de 2 000 ans d'Histoire partagée, et met aussi en valeur des artistes contemporains.

Le programme de la Nuit des Musées au Musée d'art et d'Histoire du Judaïsme

  • Visite musicale en famille
    Samedi 18 mai, 18h00

    Une visite pour découvrir les œuvres du musée en famille, en sons et en mélodies.



  • La collection en libre accès
    Samedi 18 mai, 18h00

    Pour la Nuit européenne des musées 2024, la cour d'honneur accueillera la performance d'Adrianna Wallis « 11 petites soucoupes, … » entre 19h et 22h.
    C'est aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir dès 18h la collection du mahJ, à la nuit tombée…
    Arpentez librement la collection entre amis ou en famille - avec l'un des jeux de piste pour enfants, ou avec la mallette des familles (dès 3 ans) - et admirez les œuvres sous un nouvel angle : de nouveaux textes de salle, un nouvel audioguide éclairent ce parcours.
    Enfin une exposition et trois accrochages temporaires sont à découvrir :
    en sous-sol, dans le foyer de l'auditorium, l'exposition du photographe « André Steiner. Le corps entre dépassement et désir », au premier étage, dans la chambre du duc, l'exposition-dossier « L’enfant Didi, itinéraire d’une œuvre spoliée de Chana Orloff, 1921-2023 », au deuxième étage, l'installation de « Raphaël Denis. Fonds Rosenberg, les années parisiennes », au deuxième étage, à la fin du parcours permanent, l'accrochage « Nouvelles venues : Charlotte Henschel, Sonia Steinsapir et Georgette Meyer ».

    Trouvez en billetterie un livret de visite de la collection en facile à lire et à comprendre (FALC) et des aides pour le confort de votre visite (ex.: siège pliant, loupe en plastique).
    Des visites en famille sur inscription accompagnent votre découverte.



  • Raphaël Denis. Fonds Rosenberg, les années parisiennes
    Samedi 18 mai, 18h00

    Autour de l'accrochage « Raphaël Denis. Fonds Rosenberg, les années parisiennes »
    L’installation au mahJ de Raphaël Denis est une réappropriation mémorielle du fonds du marchand d’art Paul Rosenberg, victime des spoliations nazies. L'artiste-chercheur explore la question des spoliations d’œuvres d’art survenues en France pendant la Seconde Guerre Mondiale depuis presque une dizaine d’années, à travers un ensemble d’installations nommées de Loi normale des erreurs.

    Peu de temps avant l’armistice du 22 juin 1940, le célèbre marchand d’art Paul Rosenberg (1881-1959) loue le coffre-fort n° 7 de la Banque nationale pour le commerce et l’industrie de Libourne, en Gironde, afin d’y entreposer 162 tableaux. De nombreuses autres œuvres avaient été précédemment cachées à Tours et à Floirac. Paul Rosenberg pensait mettre en sécurité les dernières œuvres de sa galerie parisienne – installée au 21, rue de la Boétie – avant de s’exiler aux États-Unis.

    L’installation de Raphaël Denis constitue un jalon dans un projet plus large sur la spoliation des œuvres d’art sous l’Occupation. L’artiste a conçu ces volumes à l’occasion de l’exposition « Paul Rosenberg, marchand de tableaux spolié sous l’Occupation » présentée au Centre Pompidou de mai à septembre 2019. Il y compile, dans l’ordre chronologique de leur prise de vue, l’ensemble des œuvres photographiées à la demande du galeriste dans le cadre de son activité dans l’entre-deux-guerres jusqu’à son départ en 1940. L’existence de ces images a été déterminante pour la restitution des œuvres qui lui avait été spoliées.

    Fonds Rosenberg, les années parisiennes est installé au 2e étage du musée, à la fin du parcours permanent.



  • « L’enfant Didi », itinéraire d’une œuvre spoliée de Chana Orloff, 1921-2023
    Samedi 18 mai, 18h00

    Le 26 janvier 2023, la sculpture de « L’enfant Didi », le fils de Chana Orloff, faisait son retour dans l’atelier de l’artiste, après une absence de près de 80 ans. Volée le 4 mars 1943 – avec l’ensemble du contenu de l’atelier-logement et cent-quarante autres sculptures –, l’œuvre est ensuite passée de main en main jusqu’à sa réapparition à New York en 2008 et sa restitution à la famille en 2022.
    L’exposition-dossier revient sur la place de cette sculpture dans la trajectoire artistique de Chana Orloff. L'œuvre, créée en 1921 – onze ans après son installation à Paris –, est représentative de la production de Chana Orloff dans l’entre-deux-guerres ; c’est aussi une illustration de l’amour maternel avec une des plus belles représentations d’Élie, surnommé Didi, son fils unique né à Paris en 1918.
    L’exposition permet également, à partir de cet exemple précis, de rappeler la réalité du pillage des ateliers d’artistes pendant l’Occupation, et de présenter les démarches entreprises par l’artiste et les membres de sa famille sur trois générations.
    Cette exposition-dossier est présentée dans la chambre du duc au premier étage de la collection permanente du mahJ.



  • André Steiner. Le corps entre désir et dépassement
    Samedi 18 mai, 18h00

    Dans le cadre de l'Olympiade culturelle, le mahJ consacre une exposition consacrée au photographe hongrois André Steiner, pionnier de la « Nouvelle Vision », qui exprima son talent en fixant des corps athlétiques et en mouvement dans le Paris des années 1930.



  • Nouvelles venues
    Samedi 18 mai, 18h00

    Avec le programme « Nouvelles venues », le mahJ s’attache à étudier et à mettre en valeur la vie et l’œuvre des artistes femmes de la collection.
    Ce premier accrochage est consacré à Charlotte Henschel (1898-1985), Georgette Meyer (1916-2020) et Sonia Steinsapir (1912-1980), trois créatrices de la même génération, aux parcours de vie singuliers et aux sensibilités artistiques différentes.
    De récents dons d’œuvres et d’archives permettent de mieux comprendre leurs trajectoires respectives. Charlotte Henschel est peintre : elle a fréquenté l’Académie Ranson et les artistes dits de la nouvelle école de Paris au côté desquels elle explore les voies de l’abstraction. Sonia Steinsapir aime le dessin et la gravure, et reste attachée à la figuration qui lui permet de fixer sur le papier le souvenir de ses camarades d’internement au camp de Beaudésert-Mérignac, près de Bordeaux, durant la Seconde Guerre mondiale. Enfin, Georgette Meyer réalise des appliqués, utilisant le tissu comme d’autres la peinture, et agençant des éléments textiles dans des compositions colorées pour fixer des moments de son histoire personnelle.
    Si ces artistes ont grandi dans des pays différents – Allemagne, Pologne, Russie, France –, elles ont toutes en commun d’avoir choisi Paris et d’avoir survécu à l’Occupation dans la clandestinité. Cet accrochage, qui mêle œuvres et archives, leur rend hommage.
    Cet accrochage est présenté au deuxième étage, en fin de parcours permanent.



  • Performance d'Adrianna Wallis « 11 petites soucoupes, … »
    Samedi 18 mai, 19h00

    Pour la Nuit européenne des musées, Adrianna Wallis investit la cour du mahJ avec sa performance, « 11 petites soucoupes, … » sur la spoliation des objets du quotidien pendant la Seconde Guerre mondiale.
    Au cours d’une performance impliquant plus de quarante participants bénévoles, l’artiste Adrianna Wallis revient sur la spoliation des objets du quotidien pendant la Seconde Guerre mondiale, lors du pillage, par les services de la Möbel-Aktion, de 38 000 appartements parisiens occupés par des familles juives.
    À partir des listes minutieusement rédigées de mémoire par les familles à leur retour de clandestinité, d’exil ou de déportation, l’artiste fait entendre la modestie des biens spoliés, mais aussi l’ampleur d’un pillage de très grande envergure.
    Dans la cour de l’hôtel de Saint-Aignan, le temps d’une soirée, ces objets disparus seront murmurés à plusieurs voix, comme pour les faire exister à nouveau : « 1 petite casserole en nickel avec couvercle », « 2 chaises en velours verdâtre », « 1 grande nappe blanche damassée avec des carreaux rouges », …



  • Visite « Radiographie d’un musée, spoliations et restitutions »
    Samedi 18 mai, 19h15, 20h15, 21h15

    Un tableau spolié en quête de propriétaire, une vitrine d’objets volés, des œuvres retirées des collections pour être restituées…
    Ce parcours aborde l’histoire d’une partie des collections du musée et ses développements contemporains, sans oublier d’aborder l’histoire de l’hôtel de Saint-Aignan, théâtre d’arrestations et de l’aryanisation de certaines des entreprises qu’il abritait sous l’Occupation.



Laissez parler votre curiosité et venez découvrir ce lieu unique à Paris, rempli de chefs-d'œuvre en tout genre. Décidément, la Nuit des Musées est une vraie fête culturelle pour tous les passionnés d'art et d'Histoire ! 

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Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 18 mai 2024

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    Lieu

    71 Rue du Temple
    75003 Paris 3

    Infos d’accessibilité

    Accès
    Métro ligne 11 station "Rambuteau"

    Tarifs
    Gratuit

    Site officiel
    www.mahj.org

    Plus d'informations
    Musée accessible gratuitement pour la Nuit des Musées de 18h à 22h

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