La
galerie Schirman et de beaucé présente une exposition de Sam Griffin intitulée The Olduvai Cliff du 16 juin au 25 juillet.
Sam Griffin (né en 1979 à Oxford) est perpétuellement en quête d’instants et de formes jalonnant l’Histoire culturelle, où monuments, emblèmes et reliques architecturales, soulignent des systèmes de pensée surannés ou contestés. Souvent imprégnés de connotations surnaturelles, mythiques, historiques, ou politiques, ces systèmes ont, dans leur ensemble, tendance à désigner la notion perçue d’un avenir meilleur.
le titre de l’exposition, The Olduvai Cliff, examine l’extinction imminente de la civilisation industrielle ainsi que les dommages irrémédiables survenants dans notre société globale. Les crises économiques et écologiques sont entremêlées dans la Théorie Olduvai, théorie socio-économique selon laquelle les niveaux de production d’énergies chuteront, d’ici 2030, au niveau de la production énergétique de 1930, en raison d’une immédiate pénurie mondiale de carburants fossiles ; une situation qui provoquerait le déclin de l’industrie et du monde civilisé tel que nous le connaissons.
Griffin s’intéresse à l’évolution humaine universelle et, plus particulièrement, aux vestiges architecturaux servant à monumentaliser, et donc historiciser, notre soif d’un meilleur avenir. Dans la spécificité de ses sujets, il devient évident que son oeuvre ne s’attache pas à décrire le banal. Dans l’univers de Griffin, les humains sont absents et les sites inhabités. Ils sont vides, morts, ou similaires aux ruines d’une ancienne civilisation. À cette fin, l’oeuvre s’apparente à une sorte de mythologie, tandis que les dessins dépeignent objets et architectures abandonnés à l’état de reliques d’un autre âge.
Extrait du texte de Cliodhna Murphy & Guillaume Breton (2009)
